Les maladies du coeur et l'AVC sont les principales causes de mort prématurée chez les femmes
TORONTO, le 6 févr. 2020 /CNW/ - Les femmes sont sous-représentées depuis trop longtemps dans la recherche sur la santé cardiaque et cérébrale, mais cela commence à changer. Le bulletin Pleins feux de 2020 sur les femmes de Coeur + AVC, « L'égalité des chances », se penche sur des percées très prometteuses en recherche. Il présente l'histoire de trois femmes ayant reçu un diagnostic potentiellement mortel et démontre comment de nouvelles recherches peuvent transformer leur vie en les aidant à surmonter les défis auxquels elles font face en raison de leur sexe et de leur genre.
Les choses s'accélèrent
« Les femmes ne sont pas des hommes de petite taille. De véritables différences biologiques existent entre les sexes, et elles ne sont pas toutes évidentes. Par exemple, le coeur et les artères des femmes sont plus petits, et la plaque s'accumule différemment dans leurs vaisseaux sanguins », explique Anne Simard, chef de la mission et de la recherche, à Coeur + AVC. « En investissant dans la recherche axée sur les femmes, nous acquérons les connaissances nécessaires pour sauver plus de vies et obtenir de meilleurs résultats.
Malgré tout, il reste beaucoup à faire. Les femmes paient encore trop cher le fossé en matière de recherche, de prévention, de diagnostic et de traitement. »
Un médicament susceptible de ralentir ou d'arrêter la progression de valvulopathies
Jennifer Michaud souffre d'une sténose aortique congénitale, un type de valvulopathie. À 29 ans, elle a subi une opération qui lui a sauvé la vie, mais qui l'a laissée dans un état d'épuisement et de douleur durant des mois. Si ce médicament s'avère efficace, les femmes comme Jennifer pourraient reporter une opération, voire l'éviter complètement, ce qui est crucial, car les femmes courent un risque 25 % plus élevé que chez les hommes de mourir des suites d'une intervention chirurgicale de la valvule aortique.
La Dre Marie-Annick Clavel, une chercheuse subventionnée par Coeur + AVC à l'Université Laval, travaille sur un médicament qui cible la cause la plus fréquente de sténose aortique chez les femmes. « L'objectif est de réduire la progression de la sténose aortique, de l'arrêter avec un peu de chance, et de la renverser avec une chance incroyable », affirme-t-elle.
De nouveaux indices pour contrer une cause de mortalité chez les jeunes femmes
La dissection spontanée de l'artère coronaire (DSAC) est la cause la plus fréquente de crises cardiaques liées à la grossesse. Elle touche de façon disproportionnée de jeunes femmes autrement en bonne santé. Sudi Barre se remettait d'une césarienne d'urgence lorsqu'elle a subi une crise cardiaque causée par la DSAC. Maintenant, elle raconte son expérience parce qu'elle veut que plus de médecins reconnaissent la maladie.
La Dre Jacqueline Saw, éminente spécialiste de la DSAC à l'Université de la Colombie-Britannique, raconte avoir vu des « histoires d'horreur » de femmes dans la trentaine ou la quarantaine qui n'ont pas été admises à la salle des urgences malgré les symptômes d'une crise cardiaque. Elle a mis au point un moyen d'aider les médecins à détecter la DSAC et, avec le soutien de Coeur + AVC, son équipe a découvert les gènes qui augmentent le risque de développer cette affection. Au cours des cinq prochaines années, la chercheuse s'attend à voir des outils de dépistage génétique, des taux accrus de diagnostic au service des urgences et de meilleurs protocoles de traitement de la DSAC.
Des symptômes inaperçus ou mal perçus
Il a fallu près d'un an avant que Karen Narraway reçoive un diagnostic de maladie du coeur nécessitant un quadruple pontage coronarien. Après l'opération, elle a souffert d'un trouble de stress post-traumatique. Ancienne infirmière en cardiologie, Karen n'a pas été surprise par sa convalescence physique, mais elle ne s'attendait pas à éprouver autant de difficultés sur le plan mental et émotionnel. La dépression, qui touche presque deux fois plus de femmes que d'hommes, augmente le risque de subir un épisode cardiaque. Ainsi, non seulement les femmes ont alors un risque accru de crise cardiaque, elles sont aussi plus susceptibles d'en mourir. Pour les survivantes, la dépression ralentit le rétablissement.
L'histoire de Karen n'est pas surprenante pour Paula Harvey, du Women's College Hospital. Les travaux de la chercheuse ont démontré que près de 40 % des femmes font une dépression après un épisode cardiaque, plus de la moitié d'entre elles présentant des symptômes modérés ou graves. Pourtant, elles ne reçoivent pas de traitement. « Il est primordial que les femmes soient entendues. Bien des questions restent sans réponse et doivent faire l'objet de recherches », affirme-t-elle.
Il y a deux ans, Coeur + AVC a lancé sa campagne pour la santé des femmes, laquelle vise à combler le fossé en recherche entre les hommes et les femmes. En effet, même si les maladies du coeur et l'AVC sont les principales causes de mort prématurée chez les femmes, les deux tiers des études cliniques portent sur les hommes. Avec le soutien des donateurs qui contribuent à la cause, Coeur + AVC a établi des initiatives et des changements cruciaux pour combler ce fossé :
Consultez le bulletin complet, « L'égalité des chances », à coeuretavc.ca/centre-des-medias
D'autres faits
À propos de Coeur + AVC
La vie. Ne passez pas à côté. C'est pour cette raison que Coeur + AVC mène la lutte contre les maladies du coeur et l'AVC. Nous devons propulser les prochaines découvertes médicales afin que les gens au pays ne passent pas à côté de moments précieux. Ensemble, nous promouvons la santé, préservons la vie et favorisons le rétablissement grâce à la recherche, à la promotion de la santé et à des politiques publiques.
SOURCE Fondation des maladies du coeur et de l'AVC
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