Le Lézard
Classé dans : Les affaires
Sujets : Économie, Plaidoyer (politique), CPG

Augmentation du salaire minimum - Le gouvernement s'éloigne de ses objectifs de la Politique bioalimentaire et favorise l'importation de produits étrangers


MONTRÉAL, le 20 déc. 2019 /CNW Telbec/ - Réagissant à l'annonce d'une augmentation du salaire minimum de 0,60 $ au 1er mai 2020, l'industrie1 de la production de fruits et légumes québécois s'inquiète des impacts de cette mesure sur sa compétitivité. Cette 4e hausse importante consécutive depuis 2016 aura pour effet de réduire sa capacité de production et, conséquemment, l'offre alimentaire de fruits et légumes québécois.

Cette mesure rendra plus difficile l'atteinte des cibles de la Politique bioalimentaire 2018-2025 qui positionne la consommation de produits locaux et la santé des consommateurs via de saines habitudes alimentaires comme priorités. Or, la production de fruits et légumes dépend tout particulièrement du travail de la main-d'oeuvre. L'effet d'une hausse du salaire minimum est directement ressenti par les entreprises de ce secteur. Les coûts de production, déjà croissants dans les dernières années, deviendront critiques pour de nombreuses entreprises, mettant en cause leur capacité à répondre à la demande de produits bioalimentaires d'ici.

L'industrie demande au gouvernement de mettre en place un soutien structurant, comme il l'a fait pour bien d'autres secteurs de l'économie. Elle précise que le seul soutien à la mise en place de projets de recherche et de développement ou pour l'acquisition de solutions technologiques afin de réduire la dépendance à la main-d'oeuvre ne permettra pas aux producteurs d'encaisser ce nouveau coup, du moins à court terme. L'industrie horticole comestible s'explique mal également que le gouvernement québécois n'imite pas la province voisine de l'Ontario qui n'a pas hésité à pallier les enjeux des coûts de main-d'oeuvre en offrant une mesure transitoire afin de faire face à la hausse du salaire minimum.

En bref

Citations

« En l'absence de soutien structurant et dédié à l'industrie de la production de fruits et légumes québécois, la hausse du salaire minimum met nos producteurs à risque. Notre industrie recourt intensivement à la main-d'oeuvre et nos entreprises ne pourront pas échapper, à court terme, à la hausse des salaires. C'est un phénomène qui nous inquiétait déjà, et l'annonce de cette semaine accentue la situation. Chaque hausse d'une cent du salaire minimum nous éloigne des objectifs de la Politique bioalimentaire et ouvre davantage la porte aux importations de fruits et légumes en provenance de marchés où les coûts de production sont moindres ».
David Lemire, président de l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec

« Au cours des derniers mois, nous avons établi le dialogue avec le gouvernement pour discuter du risque économique lié à l'importance des coûts de la main-d'oeuvre dans notre secteur. Bien que nos discussions soient orientées sur certaines pistes de solutions, le dialogue doit s'intensifier en vue d'atténuer les conséquences de la hausse du salaire minimum. Si le gouvernement croit au potentiel de développement de notre industrie, veut atteindre les objectifs de la Politique du bioalimentaire 2018-2025 et souhaite répondre aux demandes des Québécois qui veulent consommer davantage des fruits et légumes provenant de chez nous, des actions seront nécessaires ».
-  M. Sylvain Térrault, président de l'Association des producteurs maraîchers du Québec

L'industrie horticole comestible au Québec

Le secteur économique de l'horticulture comestible québécoise représente 62 000 emplois, majoritairement situés en région. Sa production totale offre une contribution de 4,1 milliards de dollars au PIB du Québec, dont quelque 640 millions de dollars sont destinés aux marchés d'exportation. Il comprend notamment les entreprises oeuvrant dans la production, la transformation, l'importation, la distribution et la vente au détail de fruits et légumes. Au cours des dernières années, sa croissance est 1,5 fois supérieure à celle des autres secteurs de l'agriculture.

1 L'industrie est représentée par l'Association des producteurs maraîchers du Québec, l'Association des producteurs de canneberges du Québec, les Producteurs en serre du Québec, l'Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, les Producteurs de pommes de terre du Québec, la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation, le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, les Producteurs de pommes du Québec et l'Association des vignerons du Québec.

SOURCE Regroupement ad hoc secteurs maraîchers et fruitiers du Québec


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