Le Lézard
Sujets : Plaidoyer (politique), CPG

Déclaration de madame Sylvie Lalande


MONTRÉAL, le 4 déc. 2019 /CNW Telbec/ - La présidente du conseil d'administration de Capital Régional et Coopératif Desjardins (CRCD), madame Sylvie Lalande, tient à faire cette déclaration :

« Mardi le 26 novembre dernier, le ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, Pierre Fitzgibbon, a, lors d'un point de presse destiné à informer l'ensemble de la population du Québec, avancé tant par ses propos directs que par des insinuations que j'aurais pu intervenir dans l'analyse de la demande de soutien financier présentée par la coopérative d'employés de Groupe Capitales Médias (GCM) auprès de Capital Régional et Coopératif Desjardins (CRCD) afin que cette demande soit refusée. Celui-ci a en effet invité les journalistes à « aller voir qui siège au conseil d'administration de CRCD », les enjoignant ainsi à considérer une situation de conflit d'intérêts dans laquelle une autre administratrice et moi serions, étant à la fois membres de ce conseil d'administration et de celui de Québecor inc., qui opère des journaux concurrents à ceux de GCM.

Monsieur Fitzgibbon, autant par son rôle de ministre que par l'expérience qu'il a acquise dans le domaine financier au cours de dizaines d'années, notamment à titre d'administrateur de la Caisse de dépôt et placement du Québec, devait savoir qu'une demande de la nature et de l'ampleur de celle soumise par la coopérative des employés de GCM ne rencontrait pas le seuil de matérialité suffisant pour être soumise au conseil d'administration. Son rôle l'a également amené à se familiariser avec le processus d'analyse qu'allait suivre le dossier de GCM chez CRCD, un processus qui, à aucun moment, n'impliquait le conseil d'administration. C'est donc avec une pleine connaissance des façons de faire de l'industrie et de celles de CRCD qu'il a fait des affirmations et des insinuations fausses et trompeuses quant à ma participation au processus décisionnel de CRCD dans ce dossier.

Depuis plus de 17 ans, je siège sur différents conseils d'administration et sur les comités de ceux-ci, y compris des comités de gouvernance d'entreprise où se discutent précisément les questions de conflits d'intérêts, et jamais ne me suis-je placée dans une situation qui, de près ou de loin, pouvait s'apparenter à un conflit d'intérêts. M'en accuser constitue la pire ignominie dont je puisse être victime.

J'ai invité, et même pressé, le ministre Fitzgibbon à s'excuser de cette accusation préjudiciable sans fondement. Il a non seulement refusé, mais insisté, et même persisté dans son accusation. J'aurais aimé qu'il en soit autrement et que nous puissions tous deux retourner à travailler pour l'économie du Québec.

Les circonstances ne me laissent donc d'autres choix que d'intenter les procédures judiciaires nécessaires au rétablissement de ma réputation ainsi qu'à la réparation des dommages qui m'ont été causés. Ces procédures suivront leur cours dans les prochains jours.

Qui plus est, devant la menace à peine voilée du premier ministre du Québec de retirer à CRCD certains avantages qui pourraient mettre en péril sa mission, j'ai offert cet après-midi ma démission à Guy Cormier à titre de présidente du conseil de CRCD.

Finalement, je tiens à remercier tous ceux et celles qui, au cours des derniers jours, m'ont offert leur soutien, leur encouragement et démontré leur solidarité. Je remercie particulièrement monsieur Pierre Karl Péladeau qui n'a pas hésité à défendre mon intégrité sur la place publique. »

À propos de madame Sylvie Lalande

 

SOURCE Sylvie Lalande



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