Le Lézard
Sujets : Sans buts lucratifs, Première Nation, CMG

La Création - Une nouvelle murale dans le quartier de Sainte-Marie


MONTRÉAL, le 4 oct. 2019 /CNW Telbec/ - La Société écocitoyenne de Montréal (SEM) et Sophie Mauzerolle, conseillère de Ville du district de Sainte-Marie, ont inauguré la nouvelle murale La Création, une oeuvre de l'artiste Monk.E de l'organisme Kolab. Inscrite dans une volonté d'embellissement et de revitalisation du quartier de Sainte-Marie par l'art urbain, cette murale vient dorénavant embellir le mur à l'entrée de la ruelle verte située au coin des rues Bercy et de Rouen, juste à côté de la cour de l'École Saint-Anselme. Réalisée à la fin de l'été, cette oeuvre présentant l'univers des contes et légendes autochtones du Canada résulte d'une collaboration avec l'artiste multidisciplinaire Marie-Céline Charron, membre de la Nation naskapie de Kawawachikamach, et d'un travail de médiation entre les résidents riverains de la ruelle verte La Côte Bercy et le comité vert de l'école primaire Saint-Anselme. L'inauguration s'est déroulée en présence des membres de la SEM, de Kolab, de l'artiste Monk.E, des représentants du comité vert de l'école Saint-Anselme et des résidents riverains de la ruelle verte.

La Création, Une nouvelle murale dans le quartier de Sainte-Marie © KOLAB (Groupe CNW/Ville de Montréal - Arrondissement de Ville-Marie)

« Cette magnifique murale souligne les richesses des cultures des Premières Nations à travers leurs contes et légendes. Non seulement apporte-t-elle de la couleur dans le quartier, mais elle permet aussi de faire connaître l'histoire des peuples autochtones aux jeunes qui fréquentent l'école Saint-Anselme. Je suis ravie de la collaboration qui, sous la gouverne de la SEM, a permis la réalisation de cette oeuvre, et je félicite à cet effet l'artiste Monk.E, l'artiste multidisciplinaire Marie-Céline Charron, les représentants du comité vert de l'école Saint-Anselme et les résidents riverains de la ruelle verte La Côte Bercy », a affirmé Mme Mauzerolle.

Conserver la tradition orale et l'imaginaire autochtone à travers l'art urbain

Transmises de génération en génération, les histoires des Premières Nations se veulent rassembleuses et servent d'outil de réflexion sur les événements qui se produisent au sein de notre communauté. Elles permettent également d'entretenir le lien avec le territoire où nous vivons. Le lieu de la murale, située à même la cour de l'école Saint-Anselme, est donc idéal pour accueillir un tel projet. La SEM est heureuse d'avoir contribué à la réalisation de cette murale qui s'inscrit parfaitement en lien avec sa mission et ses valeurs.

Des ateliers de médiation culturelle ont été offerts en marge du projet aux élèves du comité vert de l'école Saint-Anselme ainsi qu'aux résidents de la ruelle verte La côte Bercy. Sous forme de séances de mise en récit, l'artiste Marie-Céline Charron leur a présenté plusieurs contes et légendes autochtones qui ont par la suite servi d'inspiration pour la création de l'oeuvre murale de Monk.E.

La murale La Création présente divers contes et légendes des Premières Nations du Canada en une oeuvre globale. On aperçoit en premier plan une référence au conte huron-wendat de la création du monde, où une gigantesque tortue porte sur sa carapace plusieurs espèces de la Création. Pour plusieurs peuples de langue algonquienne, l'île de la tortue symbolise l'Amérique du Nord, mais symbolise également la vie elle-même. Elle ramène à notre identité, à notre culture et au respect profond pour l'environnement.

Sur son dos, on retrouve un autre personnage légendaire présent dans diverses communautés autochtones du Canada, le décepteur ou trickster. Ici représentée sous la forme d'un coyote, cette créature incarne l'antihéros, celui dont les actions mènent vers une morale et nous confrontent aux forces opposées présentes dans toute société. Conformément aux contes proposés par Marie-Céline Charron, toute la Création parlait un langage universel, illustré sur la murale sous forme d'auréoles près des têtes des animaux. Ainsi, le décepteur est en communication avec la Terre, créant une connexion entre la société et l'environnement.

La murale illustre également le conte iroquois Les trois soeurs, autrement connues comme le maïs, la courge et le haricot. Cultivées côte à côte, celles-ci symbolisent le partage, l'échange et la solidarité, des valeurs fondamentales d'une communauté saine et croissante.

« Depuis le début de ma carrière, je me suis donné pour mission d'aborder des idées, des valeurs et des principes qui sont moins présents dans le discours commun ou qui sont sous-représentés sur la plateforme publique. Alors, pour moi, de parler de l'environnement en étant inspiré du savoir ancestral autochtone est un honneur que je ne prends pas pour acquis ni à la légère. C'était un plaisir d'être aussi près baigné dans ces cultures et de pouvoir utiliser mon propre langage visuel pour créer une esthétique, tout en gardant l'énergie et l'âme ancestrale de ces peuples », a commenté Monk.E.

Remerciements
La SEM est fière d'avoir porté ce projet et tient à remercier le Programme d'art mural de la Ville de Montréal, volet 2 et l'arrondissement de Ville-Marie qui ont permis sa réalisation. La SEM remercie également l'organisme Kolab, Marie-Céline Charron, le comité vert de l'école Saint-Anselme, ainsi que les résidents riverains de la ruelle verte La Côte Bercy pour leur implication et leur soutien dans la concrétisation de ce projet.

Pour en savoir plus sur la Société écocitoyenne de Montréal :
sem-montreal.org

SOURCE Ville de Montréal - Arrondissement de Ville-Marie



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