Le Lézard
Sujet : Prix et Récompenses

Une journaliste et auteure canadienne enquêtant sur des problèmes sociaux au Mexique remporte la bourse Portenier pour une formation en sécurité


LONDON, ON, le 30 juill. 2019 /CNW/ - Une journaliste et auteure canadienne basé au Mexique est devenue le cinquième récipiendaire de la bourse Portenier droits de la personne, vient d'annoncer le Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme. La bourse d'une valeur de 3000$ lui permettra de recevoir une formation en sécurité en milieux hostiles, destinée aux journalistes couvrant les conflits armés et autres situations dangereuses.

« Dawn Marie Paley, récipiendaire de la bourse Portenier droits de la personne, 2019. Crédit: Murray Bush/Flux Photo » (Groupe CNW/Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme)

Dawn Marie Paley, basée à Puebla au Mexique, a été choisie par un jury international parmi les candidatures reçues de journalistes et de documentaristes de 17 pays. Elle écrit un livre, sous contrat avec Verso Books, New York, sur les questions sociales et les problèmes de droits de l'homme auxquels le Mexique doit faire face au cours de la première année du mandat du président Andrés Manuel López Obrador.

Dans un ouvrage précédent, Drug War Capitalism, Mme Paley a rassemblé des informations sur le terrain en Colombie, au Honduras, au Guatemala et au Mexique pendant quatre ans. Son journalisme indépendant d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud, d'Afrique du Sud, d'Europe et d'ailleurs a paru dans de nombreuses publications, notamment The Guardian, The Globe and Mail et The Nation. Elle a également réalisé des reportages à la radio, y compris CBC. Après avoir obtenu son doctorat dans une université mexicaine, elle est revenue au journalisme indépendant avec un article dans The Nation en janvier de cette année.

En décrivant son dernier projet, Mme Paley a écrit: «Dans ce livre, nous accompagnerons des militants travaillant au nettoyage du réseau fluvial nocif Lerma-Chapala-Santiago, qui commence près de Mexico et est imprégné de déchets humains et industriels qu'elle traverse cinq pays en direction de l'océan Pacifique. Nous allons nous rendre dans les zones rurales côtières et à la frontière américano-mexicaine pour documenter les luttes pour la défense de la terre menées par les communautés autochtones et les propriétaires fonciers communautaires. Nous marcherons aux côtés des organisations syndicales et paysannes pour lutter contre la financiarisation, la dette odieuse et la précarité. Nous allons profiler les femmes courageuses qui s'organisent pour les droits en matière de procréation et contre toutes les violences. Nous marcherons avec des collectifs de victimes, composés principalement de femmes, qui recherchent les restes des personnes disparues à Coahuila et à Tamaulipas, et rapportons de les barricades érigées par des groupes d'autodéfense dans les états de Morelos, Michoacán et Guerrero.»

Cette bourse annuelle est parrainé par la documentariste Giselle Portenier, membre du conseil d'administration du Forum, dont les travaux sur les violations des droits de la personne sont reconnus internationalement. La bourse est décernée par un jury indépendant ayant une expertise dans le domaine, y compris un représentant du «Rory Peck Trust», une organisation britannique, qui offre des bourses de formation en sécurité et autres formes de soutien à des journalistes indépendants à travers le monde.

Lors de la création de la compétition en 2015, Mme Portenier déclairait: « Les violations des droits de la personne se poursuivent sans relâche au 21ème siècle, et les défenseurs de ces droits ont besoin du soutien des journalistes et des documentaristes afin de témoigner de ces injustices. Certains des pires abus sont commis contre les femmes et les enfants, parfois à la suite de la guerre, mais plus souvent qu'autrement au nom de la culture et de la religion.

« Le but de cette bourse est d'aider à assurer la sécurité des journalistes et des documentaristes qui dévoilent certains des pires abus de notre monde actuel,» ajoutait Mme Portenier.

Parmi les précédents lauréats de la bourse Portenier, un journaliste béninois enquêtant sur l'esclavage moderne en Mauritanie, deux documentaristes canadiennes travaillant au Brésil et au Nigéria, et une photojournaliste égyptienne dont le travail documente le harcèlement sexuel et les attaques contre les femmes dans son pays.

Le plus recent film de Giselle Portenier, In The Name Of Your Daughter, est un documentaire qui laisse la parole à des jeunes filles courageuses, originaires de la Tanzanie, qui risquent leur vie pour dénoncer les mutilations génitales imposées aux jeunes filles ainsi que les mariages de mineures. Elles dénoncent également les violations des droits de la personne  dans le pays.

Le Forum des journalistes canadiens en sur la violence et le traumatisme est un organisme de bienfaisance dont le travail pour améliorer le bien-être physique et émotionnel des journalistes est soutenu par The Globe and Mail, CBC News, Radio-Canada, Cision et par des donateurs individuels.

En plus de la bourse Portenier droits de la personne, le Forum organise également d'autres concours réservés aux journalistes indépendants, travaillant dans des milieux hostiles, dont des zones de guerre.

Nos remerciments à Cision pour la publication de ce communiqué.

SOURCE Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme



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