Le Lézard
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Itinérance : Une Entente Canada-Québec qui presse


MONTRÉAL, le 27 juin 2019 /CNW Telbec/ - Le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) demande aux gouvernements de conclure rapidement cet été une nouvelle Entente Canada-Québec en itinérance. Celle-ci identifiera de quelle façon les nouveaux fonds fédéraux seront déployés au Québec. Cette entente revêt donc une importance majeure, alors que les balises qui orienteront l'octroi d'importantes sommes d'argent demeurent encore inconnues. Le RAPSIM, qui regroupe 110 organismes à Montréal, tient à souligner qu'alors que ces fonds ont été annoncés, les besoins sont croissants et les réponses à apporter pressantes.

Rappelons que le gouvernement fédéral, dans le cadre de son programme Vers un chez soi, a annoncé un investissement de plus de 2 milliards $ d'ici 2029 pour la lutte contre l'itinérance. Cela alors que de nombreux organismes d'aide aux sans-abri font face à une pression sans précédent. À titre d'exemple, six des ressources d'hébergement pour femmes de Montréal ont dû effectuer plus de 35 000 refus par manque de place pour l'année 2018-2019.

Un appui unanime de l'Assemblée nationale

«Il est crucial qu'avant le déclenchement des élections, les deux gouvernements signent une entente qui maintienne le soutien aux actions qui permettent d'éviter la rue et d'en sortir, comme le prévoit la Politique nationale de lutte à l'itinérance adoptée au Québec », insiste le directeur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.

Le 7 juin dernier, avant d'ajourner leurs travaux, les député.e.s à l'Assemblée nationale ont adopté à l'unanimité une motion en ce sens, pressant Ottawa de respecter les orientations québécoises et soulignant l'importance d'agir sur les cinq axes prévus par la Politique nationale : le logement, les services de santé et les services sociaux, le revenu, l'éducation et l'insertion sociale et socioprofessionnelle, la cohabitation sociale et les enjeux liés à la judiciarisation.

Un soutien aux interventions menées dans les espaces d'hébergement, les centres de jour et dans la rue est nécessaire. Il est aussi important que les fonds fédéraux continuent d'améliorer les installations pour sans-abri et de contribuer au développement de logements sociaux.

Alors que Montréal traverse une nouvelle crise du logement, cette contribution est d'autant plus essentielle. Depuis 20 ans, ce sont plus de 1500 logements sociaux pour sans-abri qui ont bénéficié des fonds fédéraux en itinérance à Montréal. Pour éviter à de nombreuses personnes de se retrouver à la rue et pour permettre à d'autres d'en sortir durablement, l'appui du fédéral à la construction de nouvelles unités de logement social doit être maintenu, demande le RAPSIM.

Ce sont plus de 15 millions $ par année qui sont annoncés pour les 10 prochaines années dans le cadre de Vers un chez soi, mais seuls des fonds de transition pour deux ans sont actuellement engagés.

« Il est important que les ministres Danielle McCann et Jean-Yves Duclos pressent le pas pour signer une entente pour, dès maintenant, assurer la meilleure utilisation à long terme des fonds fédéraux », a souligné le président du RAPSIM et directeur de l'organisme Dopamine, Martin Pagé.

 

SOURCE Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM)



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