Le Lézard
Sujets : Droit / Problèmes légaux, Première Nation, CFG

L'APN appuie entièrement la Première Nation de Natoaganeg dans l'exercice de son droit issu des traités de pêcher dans son territoire


OTTAWA, le 7 juin 2019 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a déclaré qu'une mesure immédiate s'impose pour veiller à ce que les droits de la Première Nation de Natoaganeg (Eel Ground) soient respectés et protégés par tous les gouvernements. La Première Nation de Natoaganeg, une Première Nation Mi'kmaq du Nouveau-Brunswick, travaille avec le ministère des Pêches et des Océans (MPO) depuis des années afin de pouvoir tirer un revenu raisonnable de la pêche, un droit reconnu par la Cour suprême du Canada en 1999. Ces efforts n'ont donné aucun résultat positif.

« Le Canada et tous ses organismes doivent reconnaître les droits issus des traités de pêcher et d'obtenir une subsistance raisonnable pour la Première Nation de Natoaganeg, a soutenu le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde. La pêche fait partie de sa culture, de son identité et de son économie, et ce, depuis des générations. La Première Nation de Natoaganeg cherche une solution pacifique et axée sur la collaboration depuis des années, et elle demeure ouverte aux discussions. Mais toute solution doit reconnaître et respecter ses droits issus de traités, ses droits inhérents et la décision de la Cour suprême du Canada. Nous voulons que le Canada cesse immédiatement de saisir les casiers de la Première Nation et travaille avec elle. Je suis solidaire des membres et des leaders de la Première Nation de Natoaganeg. »

En 1999, la Cour suprême du Canada a affirmé, dans la décision Marshall, que les Mi'kmaq jouissent du droit issu de traités de mener des activités de chasse, de pêche et de cueillette dans leur territoire dans le but de faire du commerce et de s'assurer une subsistance convenable. Selon les directives de la cour, il était évident que la Première Nation de Natoaganeg a le droit de pêcher et d'exploiter son secteur des pêches en vertu du Natoaganeg Treaty Fisheries Authorization Plan et du Snow Crab Stewardship Plan, deux plans conformes au cadre de gestion et aux règles de la Loi sur les pêches.

« En ces temps de réconciliation, les Premières Nations et les Canadiens doivent accepter et renforcer la relation définie dans les traités de paix et d'amitié, qui sont parmi les premiers traités dans ce pays, a indiqué Roger Augustine, Chef régional de l'APN pour le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard. Les habitants de Natoaganeg subviennent à leurs besoins au moyen de la pêche et, pourtant, il existe actuellement un taux élevé d'insécurité alimentaire. Ils sont nombreux à compter fortement sur la pêche pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Je trouve que cette situation est troublante et il n'est pas logique qu'une Première Nation reçoive un permis, mais aucun quota connexe. Ce problème doit être réglé pour protéger les moyens de subsistance et la prospérité des habitants de Natoaganeg. Tout ce qu'ils demandent, c'est que le Canada respecte leurs droits et les décisions de ses propres tribunaux. »

La Première Nation de Natoaganeg (Eel Ground) a commencé à exercer ses droits ancestraux et issus de traités, ainsi que ses titres liés à la pêche pour en tirer une subsistance raisonnable au moyen de la pêche au crabe des neiges. À ce jour, le MPO a saisi 31 casiers de pêche au crabe des neiges. La Première Nation de Natoaganeg demande à Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, d'intervenir et d'ordonner au MPO de rendre les casiers et de travailler avec elle pour résoudre ce problème de façon respectueuse.

L'APN est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l'APN sur Twitter @AFN_Updates.

 

SOURCE Assemblée des Premières Nations



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