Le Lézard
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L'analyste spécialisé en dette souveraine Andrew Roche (Finexem) abordera ce 23 mai la question du piège de la dette nigériane lors d'une téléconférence


Andrew Roche, associé directeur de Finexem, cabinet de conseils financiers basé à Paris, parlera du piège de la dette croissante du Nigeria à l'occasion d'une téléconférence à laquelle prendront part des médias, des analystes financiers et des parties prenantes clefs, ce jeudi 23 mai. La téléconférence se déroulera à 16h00, heure de Paris (15h00, heure de Lagos & Londres; 10h00, heure de New York & Washington, D.C.)

Expert en dette souveraine africaine, M. Roche a récemment publié une analyse sur la détérioration de la situation au Nigeria, intitulée "Dette extérieure nigériane: l'effet boomerang post-électoral". Il y note notamment que la dette nigériane se rapproche rapidement des niveaux observés pour la dernière fois durant les jours qui précédèrent un plan de sauvetage en 2005, et que le gouvernement doit prendre des mesures claires pour empêcher que le problème ne s'aggrave. Il souligne en outre une question clef trop souvent survolée: le Nigeria connaît une problématique récurrente en termes de mobilisation des recettes, et un besoin urgent de consolidation financière afin de pouvoir faire face à des coûts de traitement de la dette élevés par rapport aux rentrées d'argent du gouvernement fédéral.

"Le gouvernement devrait tirer parti de son mandat renouvelé pour mettre en oeuvre des mesures garantissant que la position extérieure du Nigéria ne s'aggravera pas", indique M. Roche dans son analyse. "Il faudrait commencer par résoudre les obligations financières contestées et procéder avec précaution pour tout nouvel emprunt, afin de démontrer à la communauté financière une gestion fiscale prudente et un cadre de travail transparent et constructif pour les financements à venir."

M. Roche rappelle que les obligations financières du Nigéria comprennent 22,1 milliards USD de dette extérieure, soit une augmentation de 115 pour cent en à peine trois années. Le Nigéria est exposé à des obligations financières supplémentaires dans le cadre de décisions arbitrales, notamment un jugement de 8,9 milliards USD à un entrepreneur privé, Process and Industrial Development Limited, suite à l'échec d'un projet énergétique. En parallèle, Sunrise Power and Transmission, une société nigériane, a déposé une demande de réparation de 2,3 milliards USD auprès de la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris, dans le cadre d'une violation de contrat pour le projet énergétique de Mambilla.

Cette exposition grandissante conduit les investisseurs à spéculer quant à la robustesse du profil de nouveaux endettements du Nigéria, étant donné la dépendance du pays à des tarifs pétroliers élevés et aux plafonds d'approvisionnement pétrolier imposés par l'OPEC. "Une multitude de questions se posent quant à l'utilisation réelle des fonds empruntés, au succès des réformes et à la vulnérabilité croissante de la situation fiscale du Nigéria au vu de l'alourdissement de sa dette extérieure", ajoute M. Roche.

Dans ses commentaires livrés au Financial Times plus tôt dans le mois, M. Roche s'est demandé si le gouvernement utilisait les montants empruntés pour combler certains trous dans son budget, plutôt que d'investir dans les infrastructures et l'industrie, ou dans des initiatives de diversification économique pour réduire la forte dépendance pétrolière du pays. "Ils ont emprunté des sommes assez élevées, mais où va cet argent?", s'interroge M. Roche dans le Financial Times.

Selon un rapport publié la semaine dernière sur AllAfrica.com, l'argent emprunté a été utilisé pour "regonfler" l'économie et sortir le pays de la récession, dans le cadre du plan nigérian de reprise et de croissance économique. "Quand nous sommes arrivés aux commandes, nous avons clairement constaté que notre pays traversait une récession", expliqua Zainab Ahmed, ministre des finances du Nigéria, lors d'une conférence de presse à Abuja. "Quand nous avons étudié le moyen de sortir de cette récession, nous avons trouvé que la meilleure façon de regonfler l'économie (était) d'y apporter de nouvelles ressources afin d'accroître la consommation."

Malgré cette stratégie, l'économie nigériane a connu un ralentissement (2,01%) durant le premier trimestre, en raison du recul du secteur pétrolier, selon les chiffres publiés lundi par le Bureau national de la statistique.

Lors de la téléconférence de mercredi, M. Roche présentera un aperçu détaillé de la situation et répondra aux questions des participants.

Vous pouvez consulter le livre blanc d'Andrew Roche sur la dette nigériane à l'adresse suivante:

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6531601614753665024/

Pour participer à la téléconférence de mercredi:

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Une présentation en ligne sera également proposée, à l'adresse ci-dessous:

Lien de la présentation: http://connexevent.adobeconnect.com/finexem/

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