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Kazakhstan : la campagne présidentielle est lancée


NOURSOULTAN, Kazakhstan, 15 mai 2019 /PRNewswire/ -- La campagne pour l'élection présidentielle du 9 juin au Kazakhstan a officiellement commencé. Ni la plus ancienne ni la plus grande des démocraties, ce pays d'Asie centrale compense sa modestie par l'ampleur de son éventail de candidats pour son poste le plus élevé. En plus du président sortant, diplomate de carrière, se présentent un rédacteur scientifique, une banquière, un dirigeant syndical, une figure de l'opposition et un communiste.

Sept candidats sont en lice pour l'élection du mois prochain, davantage que les quatre candidats aux élections présidentielles américaines de 2016. Davantage également que les trois candidats qui se sont présentés à la dernière élection présidentielle kazakhe en 2015. Tout tend à indiquer qu'il s'agira de l'élection la plus libre et la plus équitable que le pays ait jamais vécu.

Le président Kassym-Jomart Tokaïev est le candidat du parti au pouvoir, Nur-Otan. Parlant couramment le kazakh, le russe, l'anglais et le chinois, il a été, entre autres, directeur général de l'Office des Nations unies à Genève, ainsi que représentant personnel du secrétaire général à la Conférence du désarmement.

Lundi, M. Tokaïev a visité la ville d'Oural, dans l'ouest du Kazakhstan, dans le cadre de sa tournée de campagne dans toutes les régions du pays.

« Les élections devraient représenter une nouvelle étape dans la démocratisation du système politique kazakh », a déclaré le président. « Le parti Nur-Otan est en faveur de l'ouverture, de la transparence des élections et de l'adhésion stricte aux normes démocratiques. Il est d'une importance fondamentale pour le pays que le processus électoral soit honnête, ouvert et équitable. »

Daniya Yespaïeva, la candidate du parti Ak Jol, est la première femme kazakhe en course à la présidentielle. Le pays détient un palmarès impressionnant sur le plan de l'égalité des sexes en politique. Un quart des membres du Parlement sont des femmes. C'est un taux comparable à celui de pays occidentaux comme l'Allemagne (30 %) et le Royaume-Uni (29 %), et plus élevé que celui des États-Unis (23,7 %). La personne qui préside le Sénat du Kazakhstan, le vice-premier ministre et le ministre de l'Éducation et des Sciences sont également des femmes.

Le journaliste Amirjan Kossanov est un candidat de l'opposition, nommé par le mouvement « Destin de la nation ». En tournée dans le nord du pays, il est allé à la rencontre des habitants de Baiterek et Bulayevo ces derniers jours.

Les candidats restants sont Sadybek Tugel, un rédacteur nommé par le mouvement « Les aigles des grandes steppes », Amangeldy Taspikhov, nommé par la Fédération des syndicats kazakhs, Jambyl Akhmetbekov, un membre du Parlement oeuvrant pour le parti communiste, et Toleuta?ï Rakhimbekov, nommé par le parti social-démocrate Aul (qui signifie « village » en kazakh).

La Commission électorale centrale a annoncé récemment avoir invité plus d'un millier d'observateurs internationaux de dix organisations internationales et pays étrangers pour surveiller l'élection le 9 juin. Parmi ces organisations figure le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cela confirmera probablement que la démocratie est bel et bien arrivée dans cette partie de l'Asie centrale.



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