Le Lézard
Sujets : Lois fédérales et d'états, CPG

Le Conseil supérieur de l'éducation réaffirme l'importance de garantir une éducation de qualité pour tous, accessible et sans effet inégalitaire


Projet de loi visant à préciser la portée du droit à la gratuité scolaire et à permettre l'encadrement de certaines contributions financières pouvant être exigées

QUÉBEC, le 21 mars 2019 /CNW Telbec/ - Le Conseil supérieur de l'éducation accueille favorablement l'intention du législateur de préciser les contributions financières pouvant être exigées des élèves et de leurs parents. Cependant, il s'inquiète de la modification qui a été proposée à la Loi sur l'instruction publique et qui viendrait exclure de la gratuité scolaire les projets pédagogiques particuliers et d'autres services éducatifs qui pourraient contribuer à reproduire des filières d'exclusion contraires à la vision d'une éducation inclusive, gratuite pour tous et favorisant la mixité scolaire.

C'est à la lumière des principes d'égalité, d'équité, de justice scolaire et de justice sociale défendus par le Conseil qu'ont été exposés les principaux enjeux soulevés par le projet de loi no 12 et présentés à la Commission de la culture et de l'éducation.

Aux yeux du Conseil, la diversification de la formation à l'aide de projets particuliers est une valeur ajoutée à la formation de base. Elle répond à un souhait exprimé par les parents et suscite un intérêt accru chez les élèves. Toutefois, la répartition de ces projets sur le territoire est inégale et a eu un effet négatif sur l'hétérogénéité des classes qui s'est principalement répercuté sur les élèves les plus vulnérables. Ce sont d'ailleurs ces mêmes élèves qui auraient le plus à gagner de fréquenter un milieu scolaire stimulant. Dans un souci d'équité, le Conseil rappelle que les projets pédagogiques particuliers doivent demeurer accessibles à tous les élèves qui souhaitent y participer ou qui en ont besoin pour développer leur plein potentiel, sans égard à la capacité de payer de leurs parents. 

Citation :

« Pour le Conseil, des coûts élevés associés à du matériel, à certaines activités et à certains services éducatifs ne sont pas anodins, car ils pourraient tenir à l'écart d'une partie de la vie scolaire ou de certains programmes des élèves dont les parents ont un revenu moins élevé. »

Maryse Lassonde, présidente du Conseil supérieur de l'éducation

Le Conseil invite en somme le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur à :

Il souhaite par ailleurs que ces projets de règlement soient soumis à un processus de consultation, prévoient des leviers de garantie contre l'inégalité des chances et prennent acte du fait que l'éducation, même gratuite, implique des coûts et des sacrifices qui sont plus difficiles à assumer pour les personnes moins avantagées que les autres sur le plan socioéconomique.

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SOURCE Conseil supérieur de l'Education



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