MONTRÉAL, 26 févr. 2019 (GLOBE NEWSWIRE) -- « Déficience intellectuelle : Ne venez plus nous parler d'inclusion : c'est juste un concept. ». C'est du moins, ce que pensent bien des parents de l'organisme Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI). En effet, les personnes qui vivent avec une déficience intellectuelle n'ont rien gagné de toutes les réformes, fusions et politiques qui ont cours depuis le début des années 2000 dans le secteur de la santé et des services sociaux. Même le plan d'accès de 2008 du ministre de la Santé d'alors, Philippe Couillard, n'a pas permis d'accéder plus rapidement aux services requis. Alors, pour ce qui est de l'inclusion de ces personnes, on en reparlera dans 10 ans.
« Comment exprimer notre ras le bol de l'exclusion progressive de nos fils et de nos filles des établissements de services sociaux? Depuis 2003, nous n'en finissons pas d'être déçus, découragés, choqués du peu d'égard des autorités à l'endroit des personnes qui ont une déficience intellectuelle et de leur famille... toujours les dernières sur la liste. « Avancez en arrière », c'est ce que les décideurs semblent nous dire. » C'est ainsi que s'exprime monsieur André Caron, président de PARDI
Voici des exemples de ce à quoi les parents assistent : fermetures de dossiers, réduction des heures de services, ou encore fermeture de lieux de services socio-professionnels, attente inimaginable de services résidentiels sans compter le fait que les établissements transfèrent les usagers dans des services privés et/ou communautaires. Les décideurs ont chanté les louanges de l'intégration et maintenant ils agissent comme si ça se faisait tout seul; les services ne sont plus requis ou ils se présentent par épisodes.
Est-ce que l'inclusion est synonyme de « En principe, je t'inclus, et dans la pratique, tu t'arranges avec le reste »?
Pour obtenir des services, pour les conserver, les parents doivent passer leur temps à monter aux barricades. Depuis le début des années 2000, les personnes qui ont une déficience intellectuelle n'ont cessé de reculer dans les priorités ministérielles. Un parent, membre du conseil d'administration de PARDI, disait que si les parents n'agissaient pas tout de suite, il ne resterait de ces personnes que des noms en liste d'attente ou des vieux dossiers archivés. Les parents veulent des services d'adaptation et de réadaptation pour que leurs fils et filles développent leur plein potentiel.
Certaines familles ont plus de chance ; elles ont connu une époque plus généreuse mais elles doivent s'agripper à ce qu'elles reçoivent, car on tente constamment de réduire leurs services. Quant aux jeunes familles, elles sont laissées à elles-mêmes; soit elles paient des services privés soit elles sont sans ressources (c'est le cas de la plupart d'entre elles, parce que les services privés, ça coûte cher) et se retrouvent rapidement en détresse.
En fait, les parents membres de Parents pour la déficience intellectuelle, PARDI, n'acceptent pas d'être mis sur la voie de garage; ils appellent au secours.
À propos de PARDI : L'Association de parents pour la déficience intellectuelle - PARDI existe depuis 1996 et regroupe des parents ou proches responsables de personnes qui présentent une déficience intellectuelle de l'île de Montréal. Elle a pour mission de défendre et de promouvoir les intérêts de ces personnes en participant à toute initiative visant leur protection et l'amélioration de leur qualité de vie.
Contact :
Isabel Molliet, coordonnatrice
514 914-7901
[email protected]
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