Le Lézard

Le Musée des beaux-arts du Canada souligne le départ de son directeur Marc Mayer


OTTAWA, le 15 janv. 2019 /CNW/ - Le 18 janvier 2019, Marc Mayer quittera ses fonctions de directeur du Musée des beaux-arts du Canada, marquant ainsi la fin d'une décennie à la barre de la première institution artistique du pays.

Musée des beaux-arts du Canada (Groupe CNW/Musée des beaux-arts du Canada)

En réfléchissant à l'héritage que Marc Mayer laisse derrière lui, Françoise Lyon, présidente du conseil d'administration estime que «?depuis sa création en 1880, de nombreuses personnalités éminentes ont permis au Musée de remplir le mandat qui lui est prescrit par la loi. Au regard de la décennie durant laquelle il en a assumé la direction, M. Mayer compte certainement parmi elles. Au nom du conseil d'administration, je tiens donc à lui exprimer ma plus sincère reconnaissance pour son dévouement et le travail remarquable qu'il a réalisé au sein de cette institution.?»

Marc Mayer est devenu directeur du Musée en 2008. Avant d'être nommé à Ottawa, il a occupé de nombreux postes au sein d'organisations réputées au Canada et à l'étranger et a entre autres dirigé le Service des arts visuels au Centre culturel canadien à Paris et a agi comme directeur du Musée d'art contemporain de Montréal, directeur de la Power Plant Contemporary Art Gallery de Toronto et directeur adjoint du Brooklyn Museum à New York. Pendant ses 10 années en fonction au Musée des beaux-arts du Canada, il a mené à bien de remarquables réalisations dont la transformation des salles d'art canadien et autochtone, la restauration du pavillon du Canada à Venise et la création de l'Institut canadien de la photographie.

Sur ce qui a motivé son intérêt pour ce rôle au Musée, Marc Mayer confie : «?Lorsque j'ai finalement décidé de me porter candidat à la direction du Musée des beaux-arts du Canada en 2008, cela n'a pas été sans appréhension. C'est dans ces murs que j'avais été pour la première fois confronté à des oeuvres d'art majeures, quand on m'y emmenait enfant depuis Sudbury. Dans ces murs aussi que je m'étais senti devenir un véritable amateur d'art, et que j'avais résolu très jeune de multiplier les visites de tous ces lieux où le grand art vous environne. »

Dans les années qui ont suivi sa nomination, Marc Mayer s'est totalement investi dans son rôle, en plus d'organiser des expositions à succès, dont la première rétrospective exhaustive de l'artiste canadien Jack Bush aux côtés de la conservatrice invitée Sarah Stanners Ph.D. (histoire de l'art), Marc Mayer a conclu plusieurs acquisitions importantes qui sont venues s'ajouter à la collection nationale du Musée. Parmi les plus importantes, on compte Monsieur de Buissy (vers 1780) de Joseph Siffred Duplessis?; Comtesse Anna Ivanovna Tolstaïa (1796) d'Élisabeth Louise Vigée Le Brun; Fait (1992) de Sophie Ristelhueber, Ligne de cent pieds (2010) de Roxy Paine?; The Clock (2010) de Christian Marclay et Leaves of Grass (2012) de Geoffrey Farmer.

Le projet sans doute le plus ambitieux complété par Marc Mayer pendant son mandat reste la création des salles d'art canadien et autochtone, la première transformation majeure au Musée depuis l'inauguration en 1988 de l'édifice conçu par l'architecte Moshe Safdie. Ces nouvelles salles intègrent harmonieusement l'art canadien et autochtone à l'ensemble de la trame historique de l'art au Canada. Plusieurs autres initiatives axées sur les affaires autochtones sont nées dans le sillage des nouvelles salles, dont la formation d'un comité consultatif autochtone, d'une exposition quinquennale autochtone et l'embauche d'une conservatrice d'art autochtone ancien.

En parallèle, Marc Mayer a mené à bien des projets d'acquisition et de promotion de l'art contemporain. En 2016, le Musée a entrepris un partenariat avec la Fondation Sobey pour les arts en tant qu'institution organisatrice du Prix Sobey pour les arts, l'une des récompenses en art contemporain les plus importantes au Canada. Depuis sa création en 2002, ce concours a contribué à faire avancer la carrière de jeunes artistes grâce à des prix significatifs en argent et, nouveauté cette année, par le biais de résidences internationales d'artistes. Cette distinction est accompagnée d'expositions qui offrent au grand public la possibilité de découvrir les plus récentes avancées en art contemporain canadien.

Autre réalisation sous les auspices du directeur : la mise sur pied en 2015 de l'Institut canadien de la photographie (ICP) un centre national de recherche et d'excellence consacré à ce médium. Un espace permanent d'exposition a même ouvert ses portes en 2016 afin de présenter les collections vastes et variées de photographies du Musée. L'ancien président du conseil d'administration Michael Tims commente ainsi l'engagement de Marc Mayer dans la réalisation de l'Institut : «?Le Conseil recherchait pour ce projet une stratégie innovatrice. Marc Mayer et son équipe ont eu l'idée de créer un institut consacré à la photographie et nous avons eu la chance d'obtenir un don initial de la Banque Scotia afin de mener à bien ce projet. Le Musée des beaux-arts du Canada possède maintenant l'une des collections de photographies parmi les plus importantes au monde.?»

Dans le but de créer des liens avec les donateurs et de susciter des partenariats au Canada et ailleurs dans le monde, Marc Mayer a entretenu une étroite relation de travail avec la Fondation du Musée des beaux-arts du Canada. Cet engagement a d'ailleurs été souligné lors d'un gala hommage le 5 décembre dernier.

Cet événement a permis d'amasser une partie des trois millions de dollars recueillis au cours de l'année pour soutenir les  efforts de rayonnement national et international du Musée. Deux dons artistiques spéciaux ont alors été faits au Musée en l'honneur de Marc Mayer : Le dernier Huron (Zacharie Vincent) (1838) d'Antoine Plamondon, un don des Mécènes distingués Fred et Beverly Schaeffer de Toronto, et Parade, Party or Protest (2003) de Geoffrey Farmer, un don de Gilles et Julia Ouellette de Toronto.

À l'occasion de son départ, Marc Mayer affirme : «?Alors que cette aventure passionnante touche à sa fin, je me sens plus reconnaissant que soulagé, plus humble que fier. Le leadership est collectif autant que personnel; en définitive, ce sont les musiciens qui font la musique, pas le chef d'orchestre. Il n'est pas de mot assez fort pour dire à quel point il a été gratifiant pour moi de servir le Canada dans ce rôle : l'honneur insigne que l'on m'a fait en me le confiant me restera toujours très cher.?»

Anne Eschapasse, sous-directrice des expositions et du rayonnement et Julie Peckham sous directrice de l'administration et dirigeante principale des finances assureront l'intérim comme codirectrice et co-chef de la direction du Musée des beaux-arts du Canada jusqu'à ce que le successeur de Marc Mayer soit entré en fonction.

À propos du Musée des beaux-arts du Canada

Le Musée des beaux-arts du Canada abrite la plus importante collection d'oeuvres d'art canadiennes anciennes et contemporaines. Le Musée conserve également la collection la plus prestigieuse d'art européen du quatorzième au vingtième siècle au Canada, d'importants exemples de l'art américain, asiatique et autochtone, et des collections d'estampes, de dessins et de photographies de renommée internationale. En 2015, le Musée des beaux-arts du Canada créait l'Institut canadien de la photographie, un centre mondial de recherches pluridisciplinaires, consacré à l'histoire, à l'évolution et à l'avenir de la photographie. Fondé en 1880, le Musée des beaux-arts du Canada joue un rôle essentiel dans la culture canadienne depuis plus d'un siècle. L'une de ses principales missions est d'accroître l'accès à de superbes oeuvres d'art pour tous les Canadiens et Canadiennes. Pour en savoir davantage, veuillez visiter beaux-arts.ca et suivez-nous sur Twitter, Facebook, YouTube et Instagram.

 

SOURCE Musée des beaux-arts du Canada



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