Le Lézard
Sujets : Droit / Problèmes légaux, Première Nation, Plaidoyer (politique)

Selon le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde, des mesures doivent être prises afin de corriger les lacunes du service de police de Thunder Bay


OTTAWA, le 12 déc. 2018 /CNW/ - Le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a déclaré aujourd'hui que le rapport du Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police au sujet des relations entre le service de police de Thunder Bay et les Premières Nations met en lumière l'urgence de mettre en place des mesures visant à régler des problèmes de longue date et bien connus.

« Ce rapport est aussi tragique qu'il est prévisible, et il vient appuyer ce que les Premières Nations affirment depuis des années : le problème du racisme systémique doit être traité en profondeur et de façon substantielle, a déclaré le Chef national de l'APN, Perry Bellegarde. Ce rapport aide à définir une orientation pour prendre des mesures immédiates. De toute évidence, nous ne sommes pas bien servis par les approches actuelles à l'égard des enquêtes sur les décès et les disparitions de membres des Premières Nations. Ces approches minent notre confiance et enveniment nos relations déjà tendues. Malheureusement, il arrive trop souvent qu'il soit question de morts d'enfants. Je salue la famille de Stacy DeBungee et le leadership de la Première Nation Rainy River qui ont exercé des pressions afin de voir ce rapport se concrétiser. Le service de police de Thunder Bay doit collaborer avec les Premières Nations en vue de prendre des mesures en lien avec les recommandations contenues dans le rapport. Cela passe par le rétablissement d'une relation fondée sur la confiance et le respect avec les peuples et les chefs des Premières Nations. » 

Le rapport « Broken Trust : Indigenous People and the Thunder Bay Police Service » publié ce matin, à Thunder Bay, met en lumière des « lacunes importantes » en lien avec des enquêtes sur des cas de mort subite impliquant des Autochtones, « en raison, en partie, de stéréotypes raciaux ». Et ce racisme systémique existe sur le plan institutionnel.

« Malheureusement, la plupart des processus d'examen de la façon dont la justice est rendue lorsqu'il est question de nos peuples n'ont pas permis d'apporter les changements nécessaires, a affirmé le Chef régional de l'APN, Ghislain Picard, qui est aussi le chef responsable des enjeux en matière de justice et de services de police. Essentiellement, cette situation est liée à un manque de confiance, et à la croyance selon laquelle les peuples autochtones ne seront pas traités avec dignité lorsqu'ils auront affaire avec les services de police non autochtones. »

Les citoyens et chefs des Premières Nations présentes à Thunder Bay et dans la région avoisinante expriment depuis longtemps leurs préoccupations au sujet du traitement réservé aux Premières Nations par le service de police de la ville. Cet examen a été réclamé en octobre 2015, à la suite de la mort de Stacy DeBungee, membre de la Première Nation Rainy River.   

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SOURCE Assemblée des Premières Nations



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