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Le rapport de la vérificatrice générale cible le financement du RAFEO


Toronto (Ontario), 10 déc. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Hier, la vérificatrice générale de l'Ontario a publié son rapport annuel. Dans son examen des dépenses du gouvernement, la vérificatrice générale Bonnie Lysyk cible le Régime d'aide financière aux étudiantes et étudiants de l'Ontario (RAFEO) et le programme de « frais de scolarité gratuits » mis en oeuvre sous le gouvernement libéral précédent.

Les modifications apportées au RAFEO, ont été lancées en septembre 2017, jumelées en un ensemble initial à toutes les bourses et à tous les crédits d'impôt du RAFEO qui existaient déjà. Il était ainsi plus facile pour les étudiantes et étudiants d'obtenir le montant maximal d'aide financière qui leur était offert. Au cours de la première année du programme, plus de 210 000 étudiantes et étudiants ont reçu des bourses non remboursables couvrant le coût moyen d'un diplôme en arts et en sciences. Ce programme avait pour but d'éliminer pour les étudiantes et étudiants au faible salaire les obstacles financiers qui les empêchent de fréquenter le collège ou l'université et de limiter leur réussite scolaire.

« Les modifications apportées au RAFEO sous le gouvernement précédent représentaient un pas important dans la bonne voie. Le coût élevé des frais de scolarité et les perspectives d'endettement de milliers de dollars dissuadent les étudiants à faible revenu de poursuivre des études supérieures, a déclaré Nour Alideeb, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Ontario. Malgré la façon dont les modifications apportées au RAFEO ont été décrites dans le rapport de la vérificatrice générale, le gouvernement n'a pratiquement pas versé de nouveaux fonds pour créer le programme de bourses modifié. Presque tous les fonds provenaient de crédits d'impôt et de bourses du RAFEO qui existaient auparavant », a dit Alideeb.

Dans son rapport annuel, la vérificatrice générale a critiqué le programme qui coûte plus qu'il n'avait été prévu à l'origine. Elle a aussi critiqué le programme parce qu'il n'a pas contribué à une augmentation importante des inscriptions dans les collèges et universités de l'Ontario.

« Remettre en question l'efficacité d'un programme qui n'est en place que depuis un an est une bien piètre pratique dans l'analyse des politiques. Pour l'instant, il est impossible de dire si le programme a réussi à augmenter le nombre des inscriptions d'étudiantes et d'étudiants à faible revenu », a déclaré Alideeb. Le rapport souligne que le nombre d'inscriptions en Ontario a augmenté de deux pour cent l'an dernier, mais ne précise pas si cette augmentation est attribuable principalement aux étudiantes et étudiants à faible revenu. Ce détail est complètement absent du rapport.

« Il est également injuste d'évaluer l'efficacité de ce programme en tenant uniquement compte du nombre d'inscriptions. L'un des principaux objectifs de ce programme était de réduire le niveau d'endettement des étudiantes et étudiants à faible revenu, a déclaré Alideeb. La recherche a démontré que les étudiantes et étudiants à faible revenu ont plus de difficulté à réussir à l'université en raison des pressions accrues pour travailler à temps partiel ou à plein temps pendant leurs études et pour joindre les deux bouts. Ils sont également plus susceptibles d'avoir à travailler à l'extérieur de leur domaine après l'obtention de leur diplôme, par nécessité, afin de rembourser leurs prêts. Cela a une incidence néfaste sur leur santé mentale », a déclaré Alideeb.

« Les modifications apportées au RAFEO comprenaient également l'expansion des critères d'admissibilité pour inclure les étudiantes et étudiants adultes. Dans le cadre des programmes précédents du RAFEO les étudiantes et étudiants adultes n'étaient pas admissibles. Les modifications apportées au RAFEO sous le gouvernement libéral précédent visaient à soutenir les étudiantes et étudiants adultes qui fréquentent le collège ou l'université, a déclaré Alideeb. La vérificatrice générale suppose que les étudiantes et étudiants adultes qui vivent à la maison dépendent du revenu de leurs parents. Il s'agit d'une caractérisation injuste des défis auxquels font face les jeunes d'aujourd'hui qui n'ont peut-être pas d'autre choix que de continuer à vivre avec leurs parents en raison de la précarité de l'emploi et de la crise du logement en Ontario. Bon nombre d'étudiantes et d'étudiants adultes qui vivent avec leurs parents sont aussi des sources de revenus pour leur famille », a dit Alideeb.

« Le rapport de la vérificatrice générale a donné une opinion politique sur le RAFEO plutôt qu'une vérification de l'optimisation des ressources. La vérificatrice générale ne reconnaît pas les nombreux effets positifs du programme de frais de scolarité gratuits ciblé ni ne tient compte des objectifs à long terme des modifications apportées au RAFEO sous le gouvernement précédent. Il est réellement alarmant que ce rapport annuel serve à produire un programme politique flagrant visant à saper le gouvernement précédent », a déclaré Alideeb.  

Pour plus de renseignements, prenez contact avec :
Ian McRae, coordonnateur des relations avec le gouvernement et des politiques : 416 925-3825 ou 306 852-0128 (cellulaire)
Nour Alideeb, présidente      416 925-3825 



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