Le Lézard
Sujets : Enfance, Sondages, Opinions et Recheches, Plaidoyer (politique)

Selon un rapport de l'UNICEF, les enfants et les jeunes réfugiés et migrants subissent de graves privations pendant leur migration


L'UNICEF publie les données alarmantes d'un sondage mené auprès de quelque 4 000 enfants et jeunes réfugiés et migrants à l'approche du Sommet sur le pacte mondial pour la migration qui aura lieu à Marrakech

« Je suis simplement habitué à souffrir et, maintenant, je considère cela comme
normal » - jeune migrant du Kenya

GENÈVE et MARRAKECH, Maroc, le 7 déc. 2018 /CNW/ - Plus de la moitié des quelque 4 000 jeunes réfugiés et migrants âgés de 14 à 24 ans interrogés dans le cadre d'un sondage mené par l'UNICEF disent avoir été forcés de quitter leur pays, et 44 % ont migré seuls.

Un garçon, transportant un sac de vêtements sur son épaule, marche le long de la voie ferrée, près de la ville de Pre?evo, à la frontière qui sépare l'ancienne République yougoslave de Macédoine et la Serbie, en septembre 2015. © UNICEF/UNI196290/Georgiev (Groupe CNW/UNICEF Canada)

Le rapport, intitulé A Right to be Heard: Listening to children and young people on the move (le droit d'être entendu : écouter les enfants et les jeunes en déplacement), donne un aperçu alarmant des difficultés et des privations auxquelles font face les jeunes réfugiés et migrants pendant leur périple en quête de sécurité et d'une vie meilleure.

Le rapport s'appuie sur une analyse des renseignements recueillis au cours des trois derniers mois dans le cadre d'un sondage en ligne mené auprès de quelque 4 000 jeunes qui se considèrent eux-mêmes comme étant des réfugiés ou des migrants. Les résultats du sondage font apparaître d'importantes lacunes dans le soutien et les services offerts aux jeunes déracinés.

« Alors que les politiciennes et les politiciens se querellent à propos de la migration, 4 000 enfants et jeunes déracinés nous disent avoir besoin de plus de soutien. Nous devons mieux écouter et discuter avec celles et ceux dont la vie est en jeu. Comme l'indique ce sondage, les enfants déracinés peuvent nous en apprendre beaucoup sur leurs besoins et vulnérabilités lorsque nous sommes disposés à les écouter », explique Laurence Chandy, le directeur de la division de l'UNICEF en matière de données, de recherche et de politiques.

Près de 90 % des répondantes et répondants venaient de pays de l'Afrique, de l'Asie et de l'Europe. Ils ont répondu à partir de pays qui envoient des migrants et des réfugiés, comme la République arabe syrienne ou l'Ukraine, par exemple, ou de pays qui les accueillent, comme l'Allemagne, la Turquie et l'Ouganda. Bien que le sondage ne soit pas représentatif de tous les jeunes réfugiés et migrants, il procure une rare plateforme sur laquelle les enfants et les jeunes déracinés peuvent exprimer leurs opinions et leurs préoccupations.

L'UNICEF a publié les résultats du sondage quelques jours avant le Sommet intergouvernemental sur le pacte mondial pour la migration qui aura lieu à Marrakech, au Maroc, alors que les dirigeantes et dirigeants mondiaux se réuniront pour adopter officiellement le Pacte mondial pour la migration, le tout premier accord intergouvernemental sur une approche commune pour chaque dimension de la migration. La publication des résultats du sondage a pour but d'aider les dirigeantes et dirigeants mondiaux ainsi que les personnes réunies à Marrakech pour le Sommet à comprendre les conséquences pour les enfants que peuvent avoir les politiques en matière de migration.

« La migration est inévitable, mais les dangers et la discrimination auxquels font face les enfants réfugiés et migrants n'ont pas lieu d'être. Les États ont la possibilité de rendre la migration plus sûre. Les engagements et les mesures proposés dans le Pacte mondial pour la migration, y compris le respect en tout temps de l'intérêt supérieur des enfants et l'intégration des enfants migrants dans les systèmes nationaux de protection de l'enfance, sont à la fois pratiques et réalisables. Le Pacte mondial pour la migration procure aux autorités locales et nationales un « mode d'emploi » sur les meilleures pratiques et approches pour le bien des enfants déracinés », ajoute monsieur Chandy.

Principaux résultats tirés de l'analyse du sondage :

L'UNICEF continue d'exhorter les gouvernements dans les pays d'origine, de transit ou de destination à faire passer l'intérêt supérieur des enfants en priorité lors de l'élaboration et de l'application des politiques et procédures en matière de migration, à garder les familles réunies, à mettre fin à la détention d'enfants et de familles migrants, et à adhérer au principe du non-refoulement.

Comme l'indique ce sondage, il reste encore beaucoup à faire. Il est temps de passer des paroles aux actes en faisant les investissements nécessaires pour protéger les enfants déracinés ainsi que leurs droits. L'UNICEF demande :

À propos de l'UNICEF

L'UNICEF a sauvé la vie d'un plus grand nombre d'enfants que tout autre organisme humanitaire. Nous travaillons sans relâche afin de venir en aide aux enfants et à leur famille, et faisons tout ce qui est nécessaire pour assurer la survie de chaque enfant. Nous fournissons des soins de santé et des vaccins, apportons des secours d'urgence, donnons accès à de l'eau potable et à de la nourriture, et offrons ainsi une sécurité alimentaire, de même qu'un accès à l'éducation, et bien plus encore.

Entièrement tributaire de contributions volontaires, l'UNICEF vient en aide aux enfants sans égard à leur origine ethnique, leur religion ou leur opinion politique. En tant que membre des Nations Unies, l'UNICEF est présent dans plus de 190 pays, soit plus de pays que n'importe quel autre organisme. Notre persévérance et notre portée sont sans égales. Nous sommes déterminés à assurer la survie de chaque enfant, où qu'il soit.

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SOURCE UNICEF Canada



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