Le Lézard
Sujet : Divers

Une étude révèle que les parents n'ont qu'une très courte période de temps pour éduquer leurs filles sur les risques de la cyberprédation et du trafic sexuel


TORONTO, 06 déc. 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Des filles qui ne se doutent de rien et qui n'ont parfois que treize ans sont entraînées dans le monde très lucratif du trafic sexuel au Canada. Une nouvelle étude indique que les parents peuvent jouer un rôle central dans l'éducation de leurs filles au sujet de la cyberprédation et du trafic sexuel à un jeune âge avant que leurs facteurs de risque n'augmentent.

Ces conclusions sont le résultat d'une récente étude nationale menée par Covenant House Toronto et Ipsos Affaires Publiques pour mieux comprendre les attitudes et les comportements qui exposent les adolescentes à un risque accru de trafic sexuel. Les résultats façonneront les programmes de sensibilisation et d'éducation de Covenant House afin d'empêcher les filles d'être la cible de cyberprédation ou d'être attirées de cours d'école ou de centres commerciaux locaux par des trafiquants qui se présentent souvent comme des petits amis potentiels. 

« Cet important sondage mené auprès d'adolescentes est le premier du genre au Canada. Les données et les informations tirées de cette étude peuvent aider les gouvernements, les organismes à but non lucratif et les parents à mieux soutenir les adolescentes et à les détourner des comportements qui pourraient accroître le risque d'être victime de trafic sexuel », explique Mitra Thompson, directrice principale des comptes chez Ipsos Affaires Publiques. « Ce sondage joue également un rôle de catalyseur pour que la société ait une discussion ouverte et franche sur un sujet dont on ne parle pas assez en public, ce qui est important étant donné qu'une meilleure connaissance du trafic sexuel et de ses risques peut conduire à des comportements plus sécuritaires chez les adolescentes. »

Les résultats de l'étude révèlent que seulement 38 % des adolescentes affirment que leurs parents sont « très au courant » de leur activité sur les réseaux sociaux. Ils démontrent également qu'à mesure que les filles grandissent et que leur utilisation des réseaux sociaux augmente, elles deviennent encore moins susceptibles de parler avec leurs parents des difficultés qu'elles éprouvent, à la fois en ligne et hors ligne, augmentant ainsi leurs facteurs de risque. Alors que les filles affirment avoir une certaine connaissance du terme « trafic sexuel », peu d'entre elles le connaissent « très bien », et l'écart entre les 12 et 16 ans est important. La bonne nouvelle est que les parents qui amorcent un dialogue ouvert avec leurs filles à un plus jeune âge contribuent à établir un lien de confiance et à transmettre une forte perception du risque ainsi que des connaissances pour savoir quoi faire dans des situations difficiles.

Les résultats de notre étude auprès de survivantes de trafic sexuel et de leurs défenseurs démontrent également l'importance de l'éducation en matière de trafic sexuel et de la communication avec les parents. Beaucoup de survivantes n'avaient pas une compréhension globale de ce qui leur était arrivé ni le vocabulaire approprié pour le décrire aux autres. Ces facteurs, en plus du fait de ne pas savoir vers qui se tourner pour obtenir de l'aide, constituaient les principaux obstacles les empêchant de sortir de leur situation.

« Parler de trafic sexuel à nos filles peut avoir une incidence importante sur les décisions qu'elles prennent. 59 % des filles déclarent avoir une amie qui a fait des choses en ligne qui ne sont pas sécuritaires. Plus les filles et leurs parents sont informés des risques, mieux ils sont équipés pour se protéger », déclare Julie Neubauer, directrice des services de traite de personnes chez Covenant House Toronto. « Les survivantes avec qui nous avons travaillé nous ont dit qu'elles auraient été plus susceptibles de demander de l'aide plus tôt si elles s'étaient senties à l'aise de partager leurs expériences avec leurs parents sans crainte de jugement ou de punition. »

L'année dernière, Covenant House Toronto a soutenu 90 victimes d'exploitation sexuelle et de trafic sexuel. Il a l'intention d'utiliser ces informations pour lancer une campagne de sensibilisation à l'intention des adolescentes dans le cadre de son plan exhaustif de lutte contre la traite de personnes intitulé « Urban Response Model ». Ces résultats façonneront également les programmes de sensibilisation, d'éducation et de formation de l'organisme destinés aux étudiants de la région du Grand Toronto et aux secteurs de l'industrie les plus susceptibles d'entrer en contact avec des victimes de trafic sexuel, comme les hôtels. 

Covenant House Toronto est le plus important organisme du Canada au service des jeunes à risque, sans-abri et victimes de trafic, près de 300 jeunes par jour. L'organisme fournit un refuge d'urgence nuit et jour, des logements de transition et des services complets, y compris des services d'éducation, de consultation, de soins de santé, d'aide à l'emploi, de formation professionnelle et de suivi. Il s'agit d'un chef de file national dans la prestation directe de services et de soutien aux jeunes femmes victimes de trafic sexuel.

À propos de l'étude :

Des études qualitatives et quantitatives ont été réalisées pour cette étude. L'étude qualitative comprenait des entretiens individuels avec des survivantes de trafic sexuel, leurs parents et leurs défenseurs, ainsi que des petits groupes en ligne avec des adolescentes âgées de 12 à 16 ans et leurs parents. Le sondage quantitatif, qui s'appuie sur les résultats de l'étude qualitative, a été mené auprès de 501 filles âgées de 12 à 16 ans dans des communautés rurales et des centres urbains du Canada entre le 1er avril et le 9 avril 2018.

Pour examiner plus en détail les résultats de l'étude, cliquez ici pour accéder au factum d'IPSOS.

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Covenant House Toronto
Michael Sheiner
Directeur associé des relations publiques
Bureau : 416-204-7094
[email protected]

Ipsos Affaires Publiques
Mitra Thompson
Directrice principale des comptes
514-904-4329
[email protected]



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