Le Lézard
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Sujets : Économie, Politique intérieure

À l'ouest, tout est beau : deux provinces en tête de la croissance en 2017 et 2018


OTTAWA, le 22 nov. 2017 /CNW/ - D'après la Note de conjoncture provinciale : Automne 2017 du Conference Board du Canada, cette année, l'Alberta devrait afficher la meilleure croissance économique du pays, avec un taux de 6,7 %. Cependant, l'an prochain, elle passera derrière la Colombie-Britannique, qui redeviendra la meilleure province au chapitre de la croissance.

« Grâce à l'augmentation de la production pétrolière et au rapide redressement des activités de forage, l'Alberta est sortie de récession cette année. Toutefois le rythme d'expansion s'essoufflera et la croissance ralentira en 2018 », explique Marie-Christine Bernard, directrice, Prévisions provinciales. « L'an prochain, grâce à sa vigueur dans de nombreux secteurs, l'économie de la Colombie-Britannique devrait dépasser celle de toutes les autres provinces et sera l'une des trois seules à enregistrer une croissance supérieure à 2 % ».

Faits saillants

L'économie de l'Alberta devrait progresser d'un solide 6,7 % cette année. Plusieurs secteurs sont sortis de récession, mais ce sont la rapide reprise des activités de forage et la forte production pétrolière qui ont propulsé la croissance. L'économie domestique a aussi été performante, grâce à la reprise de la demande des consommateurs, qui a stimulé les ventes au détail et la construction de logements. Toutefois, cette croissance florissante ne devrait pas durer, et elle devrait revenir au taux plus soutenable de 2,1 % en 2018. Cependant, la récente hausse du prix du pétrole pourrait aider à maintenir le dynamisme des activités de forage et pousser la croissance de la province un peu plus haut de ce qui est prévu à court terme.

La Colombie-Britannique devrait afficher une croissance du PIB réel de 3,2 % cette année. Selon les prévisions, cette croissance devrait légèrement faiblir et passer à 2,7 % en 2018, mais elle restera quand même supérieure à celle de toutes les autres provinces. L'un des facteurs expliquant le ralentissement de 2018 est le fléchissement du marché du logement. Les mesures prises pour freiner la demande et les difficultés persistantes liées à l'abordabilité des logements ont légèrement fait baisser les mises en chantier de logements cette année, et celles-ci devraient rester quasiment au même niveau l'an prochain. Le fléchissement du secteur du logement aura des effets sur l'ensemble de l'économie et entraînera un ralentissement de la croissance de l'emploi, des revenus, et surtout des dépenses de consommation. Parallèlement, le secteur forestier devrait connaître une croissance nulle ou négative au cours des cinq prochaines années, en raison des problèmes persistants causés par les infestations par le dendroctone du pin ponderosa et les droits de douane imposés par les États-Unis sur les importations de bois d'oeuvre canadien.

Ayant subi une récession moins dure que celle de l'Alberta en 2015 et 2016, la Saskatchewan connaîtra un rebond plus discret cette année. Son PIB réel devrait progresser de 2,1 % en 2017 et d'un plus modeste 1,6 % en 2018. Le marché du travail n'a pas redémarré en force. Les perspectives sont plus réjouissantes pour le secteur primaire de la province. L'industrie de la potasse accroît sa production et les conditions du marché mondial sont plus favorables, situation qui devrait se poursuivre en 2018. De son côté, le secteur de l'énergie tire parti des nouvelles technologies qui stimulent l'investissement, et la récente hausse du prix du pétrole aidera à maintenir le nombre de puits forés dans la province.

Le Manitoba bénéficie des investissements massifs effectués depuis 2015 par Manitoba Hydro, qui ont donné un gros coup de pouce à la croissance du PIB réel. Cependant, avec la centrale hydro-électrique de Keeyask qui est en cours de développement et la ligne de transport d'électricité Bipole III en construction, l'investissement dans la province devrait atteindre un pic en 2018, et l'achèvement de ce projet donnera un coup de frein à la croissance de la province en 2019. La croissance encaissera un deuxième coup dur avec les fortes baisses de l'extraction de minerais métalliques, qui devraient durer jusqu'à la fin de la décennie. Dans l'ensemble, le PIB réel du Manitoba devrait augmenter de 2,9 % en 2017, avant que la croissance ne tombe à 1,3 % l'an prochain.

L'an prochain, la baisse de la croissance des dépenses de consommation maintiendra la croissance économique des provinces du Centre à tout juste 2 %. L'économie de l'Ontario devrait croître à un rythme solide de plus de 3 % cette année, mais des problèmes en matière de commerce et des ralentissements dans le marché du logement et les dépenses de consommation limiteront sa croissance à 2 % en 2018. L'augmentation du salaire minimum fera baisser le rythme de la croissance de l'emploi. Le coût plus élevé du travail freinera la croissance de l'emploi de 29 000 postes en 2018 et de 12 000 postes supplémentaires en 2019.

Certes, les hausses de salaire donneront davantage d'argent à dépenser aux plus de 1 000 000 de travailleurs qui touchent présentement moins de $14 l'heure, mais la demande des consommateurs devrait augmenter plus lentement l'an prochain en raison de l'endettement élevé de ceux-ci. Parallèlement, les conditions d'accès plus strictes aux prêts hypothécaires et l'augmentation des taux hypothécaires feront baisser la construction de logements neufs en 2018-2019.

Cette année, l'économie du Québec a connu une nette amélioration, et elle devrait progresser de 3,2 %. La province s'en est bien sortie dans plusieurs secteurs, mais c'est la forte demande des consommateurs qui a joué un rôle décisif dans son regain de vitalité et d'optimisme. Cependant, cet élan économique devrait s'essouffler rapidement, en raison du ralentissement de la demande des consommateurs. Dans l'ensemble, la croissance du PIB réel devrait ralentir pour s'établir à un toujours honorable 2 % en 2018. La province pourrait aussi se heurter à des problèmes au chapitre commercial. Sachant que 70 % de ses exportations se font à destination des États-Unis, la renégociation de l'ALENA pourrait changer la donne pour de nombreux exportateurs, ce qui constitue un risque pour les perspectives.

En 2017, les provinces de l'Atlantique auront une croissance largement inférieure à la moyenne nationale, en raison des faibles créations d'emploi et du vieillissement de la population. L'an prochain, la croissance sera encore plus modeste dans l'ensemble de ces provinces, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador. L'économie de Terre-Neuve-et-Labrador se contractera de 3,1 % en 2017, mais devrait afficher une croissance de 2,4 % en 2018 grâce à la nouvelle production pétrolière de la plateforme Hebron.

Soutenus par un huard compétitif, les secteurs du tourisme et des exportations de l'Île-du-Prince-Édouard devraient connaître une solide progression, stimulant une croissance économique générale de 2,3 % cette année. Cependant, cette croissance devrait chuter à 1,3 % l'an prochain, en raison de l'achèvement de la construction de la ligne de transport d'électricité vers le Nouveau-Brunswick.

Les perspectives de croissance à court terme de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick sont parmi les plus modestes du pays. Dans ces deux provinces, les dépenses de santé vont augmenter rapidement, tandis que les créations limitées d'emploi freineront les dépenses des ménages. En Nouvelle-Écosse, la croissance du PIB réel devrait être de 1,3 % en 2017 et de 1 % en 2018. Avec la livraison prévue en 2018 du premier navire de patrouille extracôtier et de l'Arctique, les activités du chantier naval d'Halifax continueront d'alimenter la croissance dans le secteur manufacturier. L'immigration internationale a été exceptionnellement forte ces dernières années, ce qui a augmenté la population active en Nouvelle-Écosse. En ce qui concerne le Nouveau-Brunswick, la baisse de la population active devrait limiter la croissance économique à 1,5 % cette année et à tout juste 0,8 % en 2018. Les perspectives du secteur minier sont favorables à court terme, mais le secteur forestier se heurte à plus de difficultés, en raison des droits compensatoires.

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SOURCE Le Conference Board du Canada


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