Le Lézard
Sujets : Femme, Plaidoyer (politique)

Nouvelle campagne de Développement et Paix - Caritas Canada : le gouvernement du Canada entend-il respecter son engagement pour l'avancement des femmes et de la paix ?


MONTRÉAL, le 6 sept. 2017 /CNW Telbec/ - Dans sa nouvelle campagne Que la paix soit avec elle, Développement et Paix - Caritas Canada fait valoir que les femmes représentent actuellement le meilleur espoir pour construire la paix dans le monde. Ainsi, l'organisation demande au gouvernement du Canada d'accorder des fonds suffisants pour appuyer les organisations locales de femmes qui assurent la promotion de la paix dans leur pays.

« Nous sommes ravis que la nouvelle politique d'aide internationale du gouvernement reconnaisse le rôle important que jouent les femmes dans l'édification de la paix et le développement ; cependant, nous croyons que le budget actuel est nettement insuffisant pour produire des résultats tangibles », souligne Serge Langlois, directeur général de Développement et Paix.

En effet, même si le gouvernement a introduit une nouvelle politique d'aide internationale en juin, il n'a pas augmenté l'enveloppe budgétaire correspondante. Ainsi, le budget actuel de l'aide au développement représente 0,26 % du revenu national brut (RNB) du Canada, ce qui se situe bien en deçà du seuil de 0,7 % recommandé par les Nations Unies. Pourtant, dans la même période, le gouvernement annonçait une augmentation de 70 % du budget de la défense pour le Canada.

« On lance un message contradictoire quand, d'une part, on s'engage à accroître le pouvoir des femmes dans les processus de paix tandis que, d'autre part, on investit massivement dans la défense », ajoute M. Langlois. « Grâce à cette campagne, nous souhaitons que le gouvernement prenne au sérieux son engagement d'investir pour l'avancement des femmes et de la paix. »

Les statistiques sont claires : lorsque les femmes participent aux pourparlers de paix, les accords qui s'ensuivent sont 35 % plus susceptibles de durer au moins 15 ans. La participation active des femmes en politique constitue également un facteur clé dans la construction de sociétés pacifiques : quand 35 % des parlementaires sont des femmes, le risque de reprise d'un conflit est proche de zéro. Cela dit, seulement 2?% du financement international consacré à la paix et à la sécurité va à la parité ou à l'autonomisation des femmes.

« Face à une hausse marquée des conflits armés et un nombre record de personnes déplacées par la guerre, nous espérons que le gouvernement du Canada misera en priorité sur des solutions pacifiques plutôt que militaires », poursuit M. Langlois.

Chaque année, Développement et Paix mène une campagne de sensibilisation pour attirer l'attention du public sur une source d'injustice dans le monde. Dans le cadre de ces campagnes, l'organisation invite les Canadiennes et les Canadiens à écrire au premier ministre et à rencontrer leur député-e fédéral afin d'exprimer leurs préoccupations.

« Il y a 50 ans, lorsque notre organisation a vu le jour, on disait que le développement était le nouveau nom pour la paix. Les deux notions vont de pair, mais tant que les gens n'ont pas accès à l'éducation, à la santé, à des emplois et à des systèmes démocratiques, la paix n'est qu'illusoire. Les États bien nantis doivent reconnaître leur rôle historique dans la perpétuation de la pauvreté et des conflits dans les pays du Sud et, par conséquent, appuyer les populations locales dans la construction de sociétés pacifiques, prospères, inclusives et justes », conclut M. Langlois.

Développement et Paix est l'organisme officiel de développement et de solidarité internationale de l'Église catholique au Canada. Sa mission est de soutenir des organisations de la base qui oeuvrent à l'échelle locale en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient, tout en menant des actions au Canada pour accroître la justice mondiale. Cette année, l'organisation célèbre son 50e anniversaire.

 

SOURCE Développement et Paix



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