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Le nouvel Indice d'Accès aux Vaccins révèle le premier panorama des actions des laboratoires de vaccins pour améliorer la couverture vaccinale


AMSTERDAM, March 6, 2017 /PRNewswire/ --

L'Indice d'Accès aux Vaccins (Access to Vaccines Index) de 2017 révèle le premier panorama de l'activité industrielle pour améliorer la couverture vaccinale. Il constate de grandes différences au niveau de la manière dont les laboratoires de vaccins améliorent l'accès aux vaccins pour les populations vivant dans les pays les plus pauvres. Ces différences sont généralement liées à l'ampleur des portefeuilles et des filières de recherche des laboratoires.

     (Photo: http://mma.prnewswire.com/media/474509/Access_to_Vaccines_Index_Infographic.jpg )

Les vaccins font partie des interventions les plus efficaces et les plus rentables dans le domaine de la santé. Toutefois, l'OMS estime que 19,4 millions d'enfants à travers le monde ne reçoivent toujours pas les vaccins de base.

« Il y a un monde à gagner par l'amélioration de l'accès aux vaccins », explique Jayasree K. Iyer, Directrice Générale d'Access to Medicine Foundation. « La communauté mondiale partage la responsabilité de veiller à ce que tout le monde ait accès aux vaccins. Les entreprises qui développent et fabriquent les vaccins ont aussi un rôle à jouer à ce niveau. Cet Indice a inventorié les actions des laboratoires de vaccins et les facteurs qui les incitent à agir : une étape décisive dans les efforts tendant vers une plus grande ouverture des marchés des vaccins. »

Un marché en expansion 

Le marché mondial des vaccins se développe. Entre 2000 et 2014, il est ainsi passé de 6 milliards de dollars à 33 milliards de dollars, les ventes des pays riches représentant environ 65 % de la valeur totale. Les États dépensent plus en vaccins, y compris les pays pauvres. Bon nombre de pays à faibles revenus achètent des vaccins avec le soutien financier de Gavi et par l'intermédiaire d'organisations comme l'UNICEF. Entre 2010 et 2014, l'UNICEF a doublé ses dépenses en vaccins, lesquelles ont atteint 1,5 milliards en 2014.

L'Index a répertorié les actions de huit grands laboratoires de vaccins qui englobent les plus grands acteurs mondiaux en termes de résultats. GSK, Merck & Co., Inc., Pfizer et Sanofi, souvent appelés « les quatre grands », représentent environ 80 % des revenus de l'industrie mondiale des vaccins. Serum Institute of India joue un rôle important dans le domaine de la santé publique mondiale pour sa large couverture géographique et ses ventes qui se montent à près de 1,4 milliards de doses de vaccins par an. L'Indice évalue trois autres entreprises présentant un grand potentiel pour l'amélioration de l'accès aux vaccins : Daiichi Sankyo, Johnson & Johnson et Takeda.

L'Indice d'Accès aux Vaccins mesure l'activité des entreprises dans plusieurs groupes définis de maladies et de pays. Les maladies couvertes comprennent 69 maladies hautement prioritaires en matière d'amélioration de l'accès aux vaccins, dont 44 maladies pour lesquelles il n'existe encore aucun vaccin sur le marché et 25 maladies pour lesquelles des vaccins sont disponibles mais ces vaccins ont des problèmes d'accessibilité. La couverture géographique englobe 107 pays où le besoin perçu pour l'accès aux vaccins est très important.

L'Indice a étudié le comportement des entreprises dans trois domaines : recherche et développement, tarification et enregistrement et, enfin, production et distribution. Les huit entreprises ont toutes été évaluées en matière de recherche et de développement. GSK se classe en tête, suivie de près par Johnson & Johnson. Six entreprises commercialisent des vaccins pour les maladies considérées et vendent des vaccins dans les pays considérés. Daiichi Sankyo et Takeda ont été mesurés seulement dans le domaine de Recherche et développement. GSK se classe en tête dans les trois domaines tandis que Sanofi obtient de bons résultats dans tous les secteurs.

Les portefeuilles et les filières de recherche suivent les marchés 

En ce qui concerne les portefeuilles et les filières de recherche, les huit entreprises évaluées se concentrent sur les maladies représentant de grands marchés mondiaux. Les maladies pour lesquelles le plus de vaccins sont commercialisés sont, par exemple, la maladie à méningocoque, la polio, la grippe saisonnière et l'hépatite (A et B). Les cinq maladies les plus ciblées par les projets de recherche et de développement sont la maladie pneumococcique, la grippe saisonnière, la maladie à méningocoque, le virus respiratoire syncytial virus et le papillomavirus humain, qui est responsable du cancer du col de l'utérus.

Recherche et développement : les entreprises actives en matière d'innovation 

Les laboratoires de vaccins travaillent sur plus de 89 projets de recherche et de développement de vaccins concernant 35 maladies. Ce sont la maladie pneumococcique, le papillomavirus humain et la grippe saisonnière qui font l'objet de la plus grande attention. Cette situation s'explique en grande partie par l'existence d'incitations commerciales. Un tiers des projets des filières de recherche des entreprises ciblent une des douze maladies considérées par l'Indice pour lesquelles il n'existe pas encore de vaccin, notamment le virus Ebola et le VIH.

Les adaptations représentent environ la moitié des activités de la filière de recherche des laboratoires de vaccins. L'adaptation la plus courante est l'élargissement de l'éventail des maladies (ou souches) contre lesquelles le vaccin protège.

Tarification et enregistrement : les entreprises tiennent compte de l'accessibilité dans une certaine mesure 

En ce qui concerne l'établissement des prix des vaccins, toutes les entreprises tiennent compte, dans une certaine mesure, de l'accessibilité des prix ainsi que des conditions socio-économiques du pays. Les prix des vaccins reposent également sur les coûts, qui englobent les investissements réalisés dans le développement clinique, et sur l'intérêt que le vaccin présente pour la santé publique. Le seul facteur considéré par l'ensemble des six entreprises évaluées est l'éligibilité du pays au soutien de Gavi. Les entreprises proposent en général des prix plus bas aux pays éligibles au soutien de Gavi.

Beaucoup de pays à revenus moyens ne sont pas éligibles au soutien de Gavi mais sont confrontés à des restrictions budgétaires dans le domaine de la santé. Pour ce qui est de la fixation des prix des vaccins dans les pays à revenus moyens, l'Indice ne constate pas clairement que les entreprises tiennent compte systématiquement de la capacité de payer des pays. Pour l'avenir, l'Indice conclut que les entreprises ont besoin d'une approche systématique de l'accessibilité des prix, en particulier pour les pays qui ne bénéficient pas du soutien de Gavi et qui ne participent pas à des programmes d'approvisionnement en commun par l'intermédiaire de l'OPS et de l'UNICEF.

Production et livraison : les entreprises prennent des mesures pour éviter les pénuries 

La demande de vaccins peut être supérieure à l'offre pour diverses raisons, telles que épidémies, prévisions inexactes de la demande et interruptions de la production. Tous les laboratoires de vaccins évalués par l'Indice dans ce domaine prennent des actions pour adapter l'offre à la demande mondiale, ce qui suggère que les pénuries de vaccins sont, dans certains cas, détectées, limitées ou évitées. Quatre entreprises adoptent des mesures relativement énergiques : GSK, Johnson & Johnson, Merck & Co., Inc. et Sanofi. Comparés aux autres entreprises, ces quatre laboratoires prennent davantage de mesures déterminantes pour améliorer l'offre. Ces quatre entreprises se sont également engagées à rester sur les marchés de vaccins qui ne sont pas approvisionnés ou qui manquent de fournisseurs et à prévenir les acteurs du marché de toute réduction de l'offre.

« Les épidémies continueront de se déclarer », ajoute Jayasree. « Il est important, en particulier, que les laboratoires de vaccins continuent à améliorer les stratégies pour éviter les pénuries. Les laboratoires doivent participer aux débats quand les États et les autres intervenants oeuvrent pour mettre en place des systèmes de santé solides. »

Pour obtenir un complément d'informations, prière de contacter :
Suzanne Wolf
Tél. : +31-6-29-40-40-90 ou +31-23-53-39-187
Courriel : [email protected] Site web : www.atmindex.org


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