Le Lézard
Sujet : Nouvelles boursières/d'autres marchés

Alors que la solvabilité atteint de nouveaux sommets, la diversification, la réduction des risques et le dynamisme du marché sont au programme pour les régimes de retraite en 2017


TORONTO, ON--(Marketwired - 5 janvier 2017) - Le ratio de solvabilité médian des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) - soit une mesure clé de leur santé financière - a clôturé 2016 en atteignant son plus haut niveau en deux ans et demie, selon le dernier sondage sur la solvabilité des régimes de retraite mené par Aon Hewitt, la division mondiale de gestion des talents, de retraite et de santé d'Aon plc (NYSE: AON).

Deux thèmes sont apparus en 2016 : solides rendements des marchés boursiers tout au long de l'année et hausse des rendements obligataires (baisse des cours) au quatrième trimestre, tous deux ayant eu des effets positifs sur les caisses de retraite. Dans un contexte de rebond des actions et de liquidation des obligations d'État, le rendement de l'actif des régimes est monté en flèche et le passif s'est estompé en raison de la hausse des rendements obligataires. En conséquence, le ratio de solvabilité des régimes de retraite a augmenté de façon spectaculaire au dernier trimestre, et une proportion beaucoup plus importante de régimes faisant l'objet du sondage ont terminé l'année entièrement capitalisés. Cette force relative retrouvée offre aux promoteurs des régimes canadiens une occasion d'envisager des stratégies pour améliorer la gestion des risques et la diversification de leurs portefeuilles, en plusde se positionner pour répondre efficacement à la volatilité renouvelée qui est susceptible de marquer les marchés en 2017.

L'étude d'Aon, qui mesure l'actif des régimes par rapport à leur passif pour calculer le ratio de solvabilité, repose sur les résultats des régimes de retraite à prestations déterminées administrés par Aon Hewitt dans les secteurs public, semi-public et privé. Passant de 86,1 % au 1er janvier 2016 à 94,9 % au 1er janvier 2017, le ratio de solvabilité médian a enregistré une hausse de 8,8 % sur un an. Pendant ce temps, 35,2 % des régimes ont terminé l'année entièrement capitalisés par rapport à 10,7 % au début de l'année, reflétant ainsi une bonne reprise.

Deux tiers de l'augmentation du ratio de solvabilité annuel du régime sont attribuables à l'actif investi en actions et en placements non traditionnels, en particulier ceux du S&P/TSX au Canada (rendement de 4,5 % au 4trimestre et de 21,1 % pour l'année) et du S&P500 aux États-Unis (5,9 % au 4trimestre et 8,1 % pour l'année, exprimés en dollars canadiens), la soi-disant « euphorie Trump » ayant prolongé la tendance haussière des actions. Les marchés émergents ont chuté de 2,2 % durant le trimestre, terminant toutefois l'année en territoire positif (+7,3 %), tandis que les marchés EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient) ont progressé de 1,3 % au dernier trimestre, mais fini l'année en territoire négatif (-2,5 %). Pour ce qui est des classes d'actif non traditionnelles, certains des gains réalisés précédemment ont été anéantis à la fin de l'année : l'immobilier mondial a perdu 3,5 % durant le 4trimestre (rendement annuel de 1,4 %), et les infrastructures mondiales ont enregistré un rendement de 8,6 % pour l'année (exprimés en dollars canadiens).

Puisque les rendements obligataires sont inversement liés au passif des régimes de retraite, la vente massive des obligations au 4trimestre a eu une incidence sur le rendement obligataire de l'actif des régimes de retraite, mais une plus grande incidence sur son passif. Les rendements obligataires ont grimpé, enregistrant une augmentation de près de 80 points de base au quatrième trimestre et redressant complètement le ratio de solvabilité des régimes de retraite pour l'année. L'incidence combinée du changement dans le rendement obligataire et le passif des régimes de retraite a représenté 75 % de la hausse du ratio de solvabilité au 4trimestre. Les indices obligataires universels et à long terme FTSE TMX ont reculé de 3,4 % et de 7,5 %, respectivement.

« L'année 2016 a été marquée par un redressement remarquable pour les marchés et les régimes de retraite à prestations déterminées canadiens dont le ratio de solvabilité avait diminué durant la majeure partie de l'année », a déclaré Claude Lockhead, associé exécutif de la pratique Retraite chez Aon Hewitt. « Le quatrième trimestre a fait toute la différence, et il ne s'agit pas uniquement d'un rebond du marché des actions aux États-Unis. La hausse vertigineuse des rendements obligataires depuis septembre et la robustesse des marchés boursiers, malgré le Brexit, ont eu un effet remarquablement positif sur la solvabilité des régimes de retraite. La question maintenant pour les régimes de retraite est de savoir comment ils peuvent tirer profit de leur force pour se préparer à des conditions de marché plus difficiles. »

Bien que les investisseurs s'attendent clairement à un retour de l'inflation et à des conditions favorables pour les actions, il reste à voir si les attentes politiques - soit une relance budgétaire aux États-Unis, des réductions d'impôt et la réforme de la réglementation - seront entièrement réalisées. Même avant les élections américaines, les valeurs boursières en Amérique du Nord étaient élevées, et le redressement de novembre et de décembre n'a fait que les rendre encore moins attrayantes. À moyen terme, les caisses de retraite, tout comme d'autres investisseurs, sont susceptibles de faire face à des rendements moins intéressants dans bien des classes d'actif traditionnelles de croissance. Les possibilités se trouvent dans les marchés émergents, les marchés du crédit privé et les classes d'actif non traditionnelles, qui dépendent moins de l'orientation du marché. Pour les régimes de retraite axés sur la couverture du passif et la gestion du risque de taux d'intérêt, l'augmentation des rendements des obligations d'État offre une possibilité de réduction des risques à un prix plus intéressant.

« Dans ce contexte, il est logique pour les promoteurs des régimes de retraite d'envisager une démarche à trois volets pour réagir aux possibilités du marché soi : la diversification, la réduction des risques et le dynamisme », explique M. Lockhead.

Compte tenu du fait qu'un grand nombre des classes d'actif traditionnelles de croissance sont chères, il serait adroit d'envisager une diversification dans des classes non traditionnelles, en plus de recourir à une couverture des risques de taux d'intérêt et de change pour atténuer les risques. Pour certains promoteurs de régimes, des stratégies de réduction du risque plus dynamiques, comme la liquidation du régime ou l'impartition de l'administration, pourraient être un moyen approprié de cristalliser les gains.

Un autre facteur que les promoteurs de régimes devraient prendre en considération en 2017 est leur capacité à réagir de façon efficace au retour des occasions à saisir et de la volatilité sur le marché. En outre, les régimes de retraite canadiens continueront à faire face à des changements réglementaires et sectoriels en 2017, auxquels ils pourront répondre par une évaluation plus élargie de la gestion des risques.

« Il s'agit d'un moment propice pour les promoteurs de régimes de réévaluer leurs stratégies de placement et leurs modèles de gouvernance pour s'assurer qu'ils peuvent tirer profit des changements sur les marchés », ajoute M. Lockhead. « Au-delà des facteurs liés aux marchés financiers, les promoteurs de régimes canadiens devraient étudier les risques auxquels leurs régimes font face et la manière d'y remédier. Par exemple, le Québec a modifié son règlement concernant la capitalisation des régimes enregistrés sur la base de solvabilité, et d'autres provinces pourraient lui emboîter le pas. Il s'agit d'un risque inconnu pour les stratégies de financement actuelles, et de nombreux promoteurs de régimes examinent déjà la possibilité d'ajuster les cotisations futures. Pour les régimes de retraite, surtout ceux qui connaissent depuis longtemps une solvabilité solide, le début de la nouvelle année est le bon moment d'étudier ces questions et d'autres encore - et d'explorer leurs options. »

Le ratio de solvabilité médian mesure la santé financière d'un régime de retraite à prestations déterminées en comparant l'actif total au passif total, en supposant la cessation du régime. Il constitue la représentation la plus exacte et opportune de l'état financier des régimes de retraite à prestations déterminées canadiens, car il s'appuie sur une grande base de données et reflète les spécificités, les politiques de placement, les cotisations et les mesures d'allègement des déficits de solvabilité prises par le promoteur de régime. L'analyse des régimes dans la base de données tient compte du rendement indiciel des différentes classes d'actif, ainsi que des taux d'intérêt en vigueur, pour évaluer le passif sur base de solvabilité. La base de données est maintenue à jour vu que les données des évaluations actuarielles sont actualisées chaque année à mesure que de nouvelles évaluations sont déposées.

À propos d'Aon

Aon plc (NYSE: AON) est le leader mondial des services de gestion des risques, de courtage d'assurance et de réassurance, et des solutions et services d'impartition en ressources humaines. Par l'entremise de plus de 72 000 employés dans le monde entier, Aon s'unit pour donner à ses clients dans plus de 120 pays les moyens d'atteindre les résultats escomptés au moyen de solutions innovatrices visant la gestion des risques et la productivité des effectifs. Pour en savoir davantage sur nos capacités et apprendre comment nous produisons des résultats pour nos clients, visitez http://aon.mediaroom.com.

Suivez Aon Hewitt sur Twitter
Pour en savoir davantage sur Aon plc et vous abonner au Service de veille des informations :

Image disponible: http://www.marketwire.com/library/MwGo/2017/1/5/11G126600/Images/Q4-AonPensionSolvencyRatio-Chart-French-5470b6d02e08a5719983a7cbca902f04.JPG



Communiqué envoyé le et diffusé par :