Les moteurs de recherche appliquent depuis quelques temps un nouveau principe de publicité : ils introduisent dans le résultat des recherches des liens publicitaires, achetés par les annonceurs, qui ont un rapport (pas toujours évident) avec le ou les mot(s) clef entré(s) par l’utilisateur.
Cette méthode porte ses fruits. Du côté des acheteurs, ça marche comme une enchère, plus le prix du clic monte, mieux sera placé le lien dans la liste des résultats obtenus (l’entreprise qui paie le plus, se retrouve en premier dans la liste). En Grande-Bretagne, le prix du clic a grimpé jusqu'à 3€. (4.1$CA)
Et en admettant qu’en une heure, il y a 100 clics, la somme récupérée par le moteur de recherche est de 300€ (410$CA), en une journée de 24 heures (puisque quand il fait nuit aux USA, il fait jours en Europe et inversement, un site ne cesse jamais son activité) la somme est de 7200€. (8940$CA) Ces chiffres sont à titre d’exemple, et sont très souvent bien supérieurs dans la réalité.
Ce système est plus apprécié des annonceurs qui obtiennent des résultats plus convaincants puisque l’utilisateur est à la recherche du service que l’annonceur lui propose, donc le nombre de clics qui aboutissent à un nouveau client par exemple est plus élevé qu’avec le système de bannières publicitaire très répandues sur la toile.
Aux Etats-Unis, d’où vient ce système, les voix commencent à s’élever contre celui-ci. Une entreprise de fitness, Mark Nutritionals, a porté plainte contre quatre moteurs de recherches appliquant cette méthode de publicité et réclame 10 Million $US de dommages et intérêts. Ces outils référençaient un concurrent de cette marque avec le nom d’un produit de Mark Nutritionals. Ainsi, quand un utilisateur recherchait quelque chose qui se rapportait à «Body Solutions» (le produit de la marque plaignante), il obtenait comme résultat le site de la marque concurrente qui, elle, ne commercialisait pas le produit en question.
Cela confirme combien cette pratique peut devenir incontrôlable si des sociétés paient pour être référencées avec des mots qui se rapportent à des firmes plus connues qu’elles. C’est pourquoi certains moteurs comme
Yahoo! ont décidé de faire une comparaison entre les mots achetés et le contenu réel du site avant de l’ajouter.