Ces dernières années, le prix des imprimantes à jet d'encre a considérablement chuté. Les fabricants d'imprimantes tirent maintenant la majorité de leurs profits en vendant des fournitures, comme des cartouches d'encre. Une attaque en justice vient d'être lancé contre un recycleur de cartouches, qui revend des cartouches jusqu'à la moitié du prix.
Les analystes estiment que les fabricants d'imprimantes tirent près de 90% de leurs profits de la vente de produits renouvelables tels l'encre et le papier. Les recycleurs de cartouches ont vite pris une part du marché en offrant de 30 à 50% de rabais sur leurs produits réusinés; cette part atteindrait maintenant 30% des ventes. Le fabricant d'imprimantes américain
Lexmark poursuit maintenant le plus important recycleur de cartouches recyclées
Static Control.
Les recycleurs affirment que cette poursuite est une tentative des multinationales de protéger leur marché. Elles introduisent même des puces dans leurs cartouches d'origine pour empêcher une cartouche réusinée de fonctionner avec leurs imprimantes. Lexmark utilise déjà des puces dans ses cartouches et Static Control aurait contourné ce moyen de protection en créant une puce «pirate». C'est donc sur cette puce que le recycleur est poursuivi, la requête invoquant une violation de la propriété intellectuelle et du Digital Millennium Copyright Act (DMCA) qui a récemment été adopté. La dernière loi s'appliquerait à la compatibilité de la puce «pirate» avec le logiciel d'impression du fabricant qu'il considère comme une violation.
Une victoire de Lexmark dans cette cause risquerait d'éliminer complètement l'industrie de réusinage de cartouches qui est loin d'avoir atteint son paroxysme; seulement 30% des cartouches sont présentement recyclés. Cela pourrait également avoir des répercussions dans toutes les industries de recyclage, comme celle des pièces automobiles. Les fabricants n'auraient qu'à insérer une puce dans chaque pièce pour ainsi protéger leur marché.