Le Lézard

Vie Artificielle à la recherche d'organisme vivant


Le 27 décembre 1831, Charles Darwin partait en voyage sur le bateau Beagle en direction des îles Galapagos. Suite à cette expédition, il élaborera sa célèbre théorie qui fait toujours couler beaucoup d'encre.
Le 23 mai 2003, ce sera autour de Beagle 2 de partir en exploration depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, dans le cadre de la mission Mars Express de l'Agence Spatiale Européenne (ESA).



Beagle 2 est le dernier robot du laboratoire de l'Open University installé à Milton Keynes, près de Londres. Son objectif est, comme l'a fait il y a maintenant plus de 150 ans Charles Darwin, de répondre à une question fondamentale de la biologie: "Y a t-il une forme de vie quelque part dans le système solaire?" De nombreux indices de la mission Pathfinder laissent à penser qu'effectivement, la planète Mars a ou a eu des formes de vies. Beagle 2 doit maintenant en apporter la preuve.

Ce robot de 65 cm et 68 kg regorge évidemment d'électronique et de hautes technologies comme l'indique le chef de la mission Mark Sims (Université de Leicester). Il embarque ainsi une caméra, un microscope, un spectromètre, un détecteur de rayons gamma, etc. Beagle 2 est aussi accompagné d'une petite "taupe" artificielle" qui est capable de s'éloigner jusqu'à 5 mètres du robot, de s'enterrer pour prélever des échantillons non soumis à l'érosion et permettre une analyse par le spectomètre de masse. Il pourra aussi observer les sous-sols, mesurer les proportions des isotopes dans les minéraux et cellules organiques. Il pourra aussi mettre en évidence la présence d'eau par des procédés chimiques.

La zone choisie pour l'alunissage possède un sol prédisposé à la conservation de fossiles. Même s'il ne trouve pas de trace de carbone, les scientifiques s'attendent à de véritables découvertes.

L'art n'a pas été négligée dans cette aventure. Ainsi le groupe de "Britpop" Blur sera du voyage. Une séquence de neuf notes a été enregistrée et sera utilisée comme signal pour toutes les communications de l'engin avec la Terre. Du côté peinture, c'est le peintre Damien Hurst qui est à l'honneur avec la réalisation de la mire qui sera utilisée pour la calibration des caméras.

Le projet total de l'ESA est relativement peu onéreux : 150 millions € dont 45 millions € pour cette mission. Ce faible coût est dû au choix des vols non habités.

Le site du robot Beagle 2
Le site de ESA (Agence Spatiale Européenne)

Publié le 01/01/2003 à 23h02 par


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