La police frappe un grand coup contre le P2P !

Rude coup pour le P2P! Le site de partage le plus populaire vient d’être fermé par la police.



La lutte contre le piratage s’intensifie. Si, jusqu’à présent, les internautes pouvaient penser que les autorités ne viendraient jamais à bout de la multitude de réseaux d’échange publics et privés, la fermeture du célèbre Oink commence à leur laisser finalement craindre le pire.

Ils étaient deux réseaux à se partager la faveur des internautes qui préféraient les serveurs privés sérieux, auxquels on accède seulement lorsqu’on parvient à mettre la main sur une invitation, aux autres, ouverts à tous, mais sur lesquels circulent des fichiers souvent douteux. Il y avait Demonoid, qui propose illégalement tout ce qui peut s’échanger sur la toile : films, musique et logiciels, entre autres choses. Le contenu à télécharger était hébergé sur les ordinateurs des utilisateurs. Le site ne proposait rien d’autre que les liens bittorrent qui permettaient d’y accéder.

Mais les résidants du Canada sont persona non grata chez Demonoid depuis quelques semaines. En guise de page d’accueil, ils obtiennent désormais ce message : « We received a letter from a lawyer representing the CRIA, they were threatening with legal action and we need to start blocking canadian traffic because of this. If you reside in Canada, that is the reason you are being redirected to this message. Thanks for your understanding, and sorry for any inconvenience. »

Moult interdits de séjour sur la planète Demonoid sont allés se réfugier sur Oink. Le réseau comptait plus de 180 000 utilisateurs répartis un peu partout à travers le globe. Oink fonctionnait de la même manière que Demonoid, mais ne proposait toutefois pas de films. Il s’y échangeait par contre des albums avant même leur sortie en magasin. Le site devait principalement son succès à ses règles strictes qui lui certifiaient d’être le lieu d’échange de fichiers de qualité, proprement encodés, et exempts de spam. S’il a changé d’adresse il y a quelques semaines, cela n’a bien sûr pas suffi pour dérouter les polices anglaise et hollandaise qui enquêtaient sur le réseau depuis deux ans.

Le jeune homme de 24 ans qui orchestrait Oink a été arrêté. Les risques qu’il encourt n’ont certainement aucune commune mesure avec ceux qui pourraient atteindre les 180 000 membres du réseau si les autorités décidaient de se lancer dans la tâche colossale de tous les poursuivre…