Elle est ni bleue, ni verte… elle est jaune! C’est une algue mutante qui produit de l’hydrogène. Le professeur Anastasios Melis, de l’Université Berkeley en Californie, a développé cet étrange végétal qui, un jour peut-être, fournira l’énergie nécessaire aux bioréacteurs de demain.
En 1939, le chercheur allemand Hans Gaffron observa que sous certaines conditions des algues produisaient de l’hydrogène plutôt que de l’oxygène. Ce n’est toutefois qu’en 1990 que le professeur Melis découvrit que c’est une carence en souffre qui amenait l’algue à générer le gaz hautement inflammable.
Par la suite, Melis développa une algue pauvre en chlorophylle, d’où sa couleur jaunâtre. Sa pâleur permet aux rayons de lumière de pénétrer plus aisément l’algue et son environnement aqueux. Conséquemment, dans un bioréacteur, les rayons du soleil affecteront toutes les couches d’algues disposées dans un étang. Plus la plante est soumise à la lumière, plus il y aura production d’hydrogène.
L’équipe du professeur se donne encore cinq années pour perfectionner la souche d’algue. À ce jour, sa production d’hydrogène constitue seulement 3% à 5% de la photosynthèse totale. Il faudra donc perfectionner ce végétal pour en améliorer le rendement.