Le Lézard

Arrestation et démantèlement de sites de piratage à Sherbrooke


Le piratage des terminaux numériques Bell n'est pas une nouveauté. D'habitude, ce matériel est vendu sur le marché noir ou profite du bouche à oreille, mais un habitant de Sherbrooke trouvait ce commerce plus lucratif sur Internet.



Démarrée en 2004 à la suite d'une plainte de Bell, l'enquête dirigée par la GRC aura mis 3 ans pour aboutir à l'arrestation d'un habitant de Sherbrooke. Sur les deux sites Internet qu'il possédait étaient proposées à la vente des cartes pirates à insérer dans le récepteur satellite. Elles permettent, notamment, l'accès à l'offre entière de fournisseur de contenu comme Bell Express Vu. Mais ce n'est pas tout puisqu'il proposait aussi de modifier directement les récepteurs satellites de ses clients pour une somme comprise entre 200 et 300 dollars. Les sommes gagnées durant cette période ne sont pas encore comptabilisées. La GRC, qui l'évaluait encore lorsque nous l’avons jointe par téléphone, parle d'un montant de plusieurs dizaines de milliers, voire dépassant la centaine de milliers de dollars. Ses clients, répartis au Canada et aux États-Unis, lui assuraient donc de confortables revenus. Si cet homme est reconnu coupable, il risque au maximum 2 ans de prison.
L'ACDF (Association des distributeurs canadiens de films), le pendant canadien de la MPAA américaine, Industrie Canada et Bell Express Vu ont participé à l'enquête.

L'ACDF s'est fendue d'un communiqué par la voix de son vice-président et directeur national : « Nous applaudissons les efforts soutenus de la GRC de Sherbrooke afin de faire respecter la loi sur le vol de signaux satellites » et de rappeler au gouvernement la nécessité de durcir la loi pour lutter plus efficacement contre ce type de piratage en réclamant des peines plus « lourdes et dissuasives ».

Il faut savoir qu'il n'est pas possible de hausser le niveau de protection des récepteurs satellites. Des solutions de cryptages ont été mises en place, mais ont pour l'instant toutes été contournées. En attendant de trouver la parade, Bell pourra peut être se consoler un peu en se disant que les abonnés au service de base qui y ont souscrit pour avoir accès au reste de l'offre Express Vu sans payer sont autant de clients en moins chez la concurrence.

Publié le 22/04/2007 à 06h00 par Alexis Le Marec


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