Il y a deux semaines, Radio-Canada exigeait de You Tube que tous les extraits du Bye Bye de RBO soient retirés du site Internet. En réaction à cette annonce, la direction de TVA faisait savoir qu’elle ne comptait pas combattre la diffusion virtuelle des contenus de ses émissions. Cependant, Quebecor Média a fait volte-face au cours de la semaine dernière en envoyant une mise en demeure à Google, le propriétaire de YouTube.
Alors qu’au mois de novembre, des milliers d’internautes ont vu et revu l’extrait de l’émission « On n’a pas toute la soirée » au cours de laquelle la famille Dion a raté par deux fois un tour de chant, TVA ne tolère plus que son contenu télévisuel se retrouve, en tout ou en partie, diffusé par l’entremise de YouTube. De cette façon, l’entreprise québécoise souhaiterait faire respecter les droits d’auteurs et de propriété intellectuelle.
Chez YouTube, on serait prêt à respecter les demandes de retrait qui portent sur des mots-clés ou des titres précis. Cependant, la technologie ne permet pas encore de prévenir ce genre d’incident, puisqu’il est difficile de déterminer la provenance exacte des vidéos diffusées. À ce jour, il est encore possible de visionner différents extraits provenant de la grille horaire de TVA, dont « Occupation double » et « Le cœur a ses raisons ».
Ce revirement de situation survient à un moment où Quebecor Média songe à mettre sur pied un volet de diffusion de ses vidéos sur son propre Internet et où le milieu artistique du Canada anglais a décidé d’entamer une grève pour s’opposer à la diffusion gratuite de leur travail sur Internet et par l’entremise des téléphones cellulaires.
Cette situation soulève aussi une autre question : si TVA ne veut plus voir ses émissions sur YouTube, devrait-elle cesser d’utiliser les vidéos diffusées sur le site lors de ses reportages télévisuels?