L'hameçonnage sur Internet, appelé « phishing », n'a droit à aucun répit de la part de la justice américaine.
Les boîtes de courrier électronique sont, pour la plupart, toujours dérangées par ces publicités intempestives où des produits miracles nous sont offerts. Ce type de courriel, dit
spam, fait l'objet d'une lutte acharnée des principaux acteurs de la scène Internet, et ce depuis des années. Avec la prise d’ampleur du réseau virtuel, de plus en plus de pourriels sont envoyés machinalement jusqu'à votre ordinateur. Dans le cas du Californien Jeffrey Brett Goodin, âgé de 45 ans, il était question d'une sous-catégorie de cette pratique néfaste, l'hameçonnage, où un courriel ressemblant à un message officiel vous est envoyé et requiert un mot de passe, des codes bancaires ou d’autres informations privées, et ce de manière déguisée.
Monsieur Goodin laissait entendre qu’il était membre du département de la facturation du fournisseur de services Internet America Online (AOL). Ainsi, il obtenait des numéros de carte de crédit de leurs consommateurs et s'en donnait à coeur joie dans ses heures réservées au magasinage avec l'argent d'autrui. L'homme utilisait des comptes courriel piratés provenant de EarthLink, un autre fournisseur Internet, pour parvenir à ses fins. Les avocats de la cour des États-Unis ont indiqué que les courriels redirigeaient la victime vers un site trafiqué après qu'ils eurent été sommés d’effectuer des changements sur les informations de facturation de leur compte AOL.
Le point tournant de cette affaire est la décision de la cour. Jeffrey Brett Goodin a été trouvé coupable d'hameçonnage et fait maintenant face à un maximum de
101 ans de prison fédérale, soit plus d'un siècle. Il connaîtra sa peine le 11 juin 2007 pour atteinte à la marque AOL, vol de cartes de crédit, harcèlement, fraude et autres crimes. Depuis 2003, la loi fédérale des États-Unis s'est dotée du
Controlling the Assault of Non-Solicited Pornography and Marketing Act, qui dresse les grandes lignes, ainsi que les limites, du contenu commercial qui peut et ne peut être envoyé par courriel et prévoit des pénalités graves pour les
spammers,
phishers et autres pirates du Web.