La période des fêtes aurait pu être célébrée de façon spéciale pour des habitants de Mouscron, dans le sud de la Belgique, où l’économie actuelle est sur un déclin incontrôlable. Un groupe de 30 personnes, misant depuis quelques semaines la même combinaison pour la loterie Euromillions, a eu une déception vendredi dernier après s’être rendu compte que leur combinaison gagnante n’avait pas été validée.
Ce sont des habitués et tenanciers d'un petit café de Mouscron, dont une bonne partie d’entre eux sont au chômage ou sans emploi. Ils avaient les cinq numéros, ainsi que les deux étoiles requises pour gagner le gros lot. Leur joie lors du tirage n’a été de courte durée. La responsable de cette fausse joie est une libraire qui faisait partie du groupe. Celle-ci, au lieu de valider la combinaison que le groupe avait misée déjà depuis quelques semaines, a préféré laisser la machine choisir les numéros. Cette mauvaise décision a eu pour conséquence de priver les 30 membres du groupe d’un gros lot total de 27 millions d’euros, montant qui n’a d’ailleurs pas été gagné et qui sera augmenté pour les prochains tirages jusqu’à ce qu’il soit remporté.
Le développement économique dans cette région du globe est à son plus bas. L’un des secteurs sinistrés de l’endroit est celui du textile, et monsieur D'Hoop, permanent syndical de la FGTB (socialiste) de ce secteur, espère pouvoir profiter d’un élan de générosité de la part de la loterie. Celui-ci dit ne pas savoir si la société de loterie est responsable de ce type d’erreur humaine, mais il fait noter que c’est une personne qui a l’habileté à vendre ses billets qui en est la cause. Un groupe d’avocats bruxellois l’a contacté peu de temps après l’annonce faite dans les médias, ils évalueront les possibilités de recours pour récolter une compensation financière. Rejoint par la presse, monsieur D’Hoop a affirmé : « Ce n'est pas uniquement une question d'argent. Il y a des gens qui sont brisés. Or ce sont eux souvent qui font vivre les loteries … ».