Stéphane passe tous ses temps libres à tenter de se surpasser dans les jeux vidéo, et il campera assurément devant un magasin d’électronique la nuit précédant le lancement de la console Wii. Benoît, lui, envoie constamment des messages textes à ses amis avec son sans-fil. De son côté, Karine consulte sa boîte de courriel plusieurs fois par jour. Elle ressent un vide intérieur lorsqu’elle ne reçoit pas de nouveaux messages. Vous vous reconnaissez dans l'une de ces situations? Eh bien, soyez alerte, car la cyberdépendance vous guette peut-être!
On estime qu’environ 240 000 Québécois souffriraient de cette maladie contemporaine. Pourtant, la cyberdépendance constitue un mal encore sous-estimé des scientifiques. Des organismes tels que l’Organisation mondiale de la santé et l’Association américaine de psychiatrie ne la reconnaissent toujours pas comme une maladie. Pas étonnant alors que la population soit encore si peu sensibilisée à ce problème.
Les hommes célibataires dans la jeune trentaine seraient les plus affectés par la cyberdépendance. Malheureusement, il n’existe toujours pas de traitement officiel au Québec pour traiter cette maladie, contrairement à la France, aux Pays-Bas et à Taiwan où il existe des cliniques de désintoxication aux technologies de l’information. Pourtant, une telle maladie présente bel et bien des conséquences néfastes dont l’isolement social.
Quand on sait que près de quatre millions de Québécois utilisent régulièrement Internet et que l’usage professionnel ainsi que les jeux vidéo peuvent causer la cyberdépendance, il devient alors difficile de ne pas prendre au sérieux ce nouveau mal des technologies.