La rumeur voulant que les téléphones cellulaires causeraient des tumeurs au cerveau court depuis quelques mois déjà. Aucune étude cependant ne venait confirmer exactement ces dires, laissant une marge au lien entre ces conséquences et l'utilisation d'un tel appareil. Une nouvelle étude établit maintenant un lien en plus d'une poursuite qui est présentement en cours contre
Motorola.
Ce qu'il manquait aux études précédentes ce sont des preuves du développement d'un cancer suite à l'utilisation d'un téléphone cellulaire. Celle-ci vient d'être publiée dans la revue «Journal of Cancer Prevention» et conclut que les utilisateurs des téléphones de génération analogique ont 30 fois plus de chance de développer un cancer que ceux qui n'en utilise pas. Les nouveaux téléphones numériques émettent moins de radiation que leurs prédécesseurs.
Pour ce qui est de la poursuite contre Motorola, elle a été déposée par un médecin du Maryland, le Dr Christopher Newman. On lui a récemment annoncé qu'il avait développé un cancer du cerveau. Une juge de la Cour fédérale américaine doit se prononcer d'ici la fin du mois si la cause est recevable, et dans l'affirmation, juger si cette étude pourra être reçue comme une preuve. Son avocat est MeJohn Angelos, qui travaille pour la même firme qui a empoché des millions de dollars en poursuivant les compagnies de tabac et les producteurs d'amiante.
Le fabricant Motorola, par ses avocats, critique cette étude qui selon eux manque de méthodologie. L'auteur de celle-ci a simplement comparé 1617 patients atteints de tumeur au cerveau contre le même nombre qui n'en avaient pas. Il a donc conclu par la suite qu'il y avait 30 fois plus de chance pour l'utilisateur d'un téléphone cellulaire de développer un cancer du cerveau, principalement du côté où il est tenu. Pour ceux qui l'utiliseraient pendant plus de 10 ans, les chances de développer une tumeur augmentent à 80%. Reste à voir comment débouchera ce procès!