Lorsque vous utilisez la message électronique au bureau, est-ce que vous vous sentez observé? Une étude américaine révèle que vous devriez.
L'étude en question s'applique principalement à la conception du « Big Brother » américain. Pas moins que le tiers des plus prestigieuses compagnies des États-Unis et de l'Angleterre engagent du personnel voué à l'observation des courriels envoyés et reçus par leurs employés. Cette analyse, dite préventive, permettrait aux grandes compagnies d'éviter la fuite de données confidentielles, entre autres.
Aussi, les « espions » engagés pour observer les courriels sont présents à des fins protectrices envers des données financières de la compagnie ainsi qu'envers des secrets professionnels ne devant pas se retrouver dans les mains d'un compétiteur. Le contenu illégal et/ou douteux n'est pas prioritaire pour les agences recrutées par les entreprises soucieuses de surveiller les courriels de leur(s) établissement(s).
L'étude a sondé pas moins de 406 compagnies aux États-Unis. Le même phénomène se produit au Canada, mais l'étendue demeure inconnue en ce moment. Toujours aux États-Unis, 44 % des compagnies avec à leur actif 20 000 employés et plus disent retenir les services de personnel qui s'adonne spécifiquement et subtilement à la lecture, donc à la surveillance, des ordinateurs d'autres employés.
Finalement, 20 % des courriels envoyés contiendraient du contenu dangereux pour une compagnie tant au plan financier que légal. Au cours des douze derniers mois, presque le tiers des compagnies sondées disent avoir été dans l'obligation de renvoyer au moins un employé en lien avec la réception ou l'envoi de courriers électroniques allant à l'encontre de la philosophie de la compagnie.
En ayant à l'esprit l'omniprésence des nouveaux médias et de l'Internet dans les établissements professionnels, l'étude se veut un rappel que nos moindres gestes font l'objet d'une enquête. Ne reste qu'à demeurer légal, surtout au travail.