Le Lézard

Biosimulation : vers l’arrêt des expériences sur les animaux ?


Un regroupement de chercheurs de l’Institut méditerranéen d’études avancées (Imedea) et de l’Université de Valence travaille sur un projet européen de simulation des organes du corps. À terme, ces recherches pourraient déboucher sur des expérimentations médicales par ordinateur.



Qu’est-ce que la biosimulation ? Dans les industries de l’automobile ou de l’aéronautique, les ingénieurs conçoivent désormais une grande partie de leurs produits, quand ce n’est pas tous, par ordinateur. Toutes les parties mécaniques sont simulées, économisant nombre de prototypes défectueux et faisant gagner un temps énorme aux concepteurs, qui peuvent ainsi sortir ou tester un produit dont les plus gros risques auront été éliminés lors de la simulation.

En biosimulation, on applique le domaine de la simulation par ordinateur au monde du vivant. C’est ainsi que l’Imedea et l’Université de Valence ont mis au point plusieurs modèles de cœurs, dans lesquels toutes les dynamiques de flux sanguins, les mouvements musculaires, etc. sont parfaitement simulés. Il est désormais possible d’observer virtuellement l’incidence qu’entraîneront une veine bouchée ou un mauvais médicament, car ces modèles réagissent aussi aux différentes molécules médicamenteuses.

Il est clair que les produits ainsi simulés seront testés sur le monde du vivant avant leur commercialisation. Mais cette technique permet surtout d’éliminer nombre de risques et d’accidents qui ne se vérifiaient ou n'étaient mis en évidence que lors des tests. Bien sûr, le risque zéro n’est pas encore atteint, mais cette avancée permettra d’épargner les complications que peuvent connaître les cobayes.

De plus, la recherche sur un vrai nouveau médicament* peut prendre 12 ans d’ordinaire, une grande partie de ce temps étant dévolu aux tests sur des cobayes. La biosimulation permettra donc à terme une sortie plus rapide des médicaments et fera baisser considérablement le nombre d’animaux cobayes, ce qui ouvrirait la voie aux défenseurs des animaux à de vrais contrôles dans les laboratoires, et des risques moindres pour les cobayes humains.

* Plusieurs des médicaments actuels, en changeant une molécule dans leur composition, n’affectent en rien leur produit ni ses vertus thérapeutiques, mais permettent aux industries pharmaceutiques de prolonger un brevet en en créant un nouveau tout en éclipsant des médicaments génériques concurrents.

Publié le 29/03/2006 à 20h46 par Alexis Le Marec



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