Intel, le géant américain des processeurs, annonce la création d’une usine d'assemblage de semi-conducteurs au Vietnam, sous licence. 1200 emplois seront créés et l’investissement de départ pour le site serait de 605 millions de dollars. L’usine sera implantée à Ho Chi Minh-Ville, la métropole du sud du Vietnam.
Cette annonce surprend finalement assez peu ceux qui observent la tendance à la délocalisation des firmes spécialisées en technologies de pointe vers les pays en voie de développement. Désormais, la stratégie des grands groupes semble être la suivante : fabrication des processeurs dans des pays développés et assemblage des éléments dans des pays en voie de développement où le coût de la main-d’œuvre est particulièrement faible (Asie du Sud-Est et Amérique latine).
Développement économique ?
Cela signifie surtout qu'Intel accepte la licence commerciale proposée par le gouvernement vietnamien, alors qu’un démenti cinglant avait été émis de la part de l’entreprise ces dernières semaines. D’un point de vue politique, on note que c’est la première fois qu’un fabricant de semi-conducteurs investit au Vietnam, pays encore et toujours sous régime communiste, depuis que les États-Unis ont levé l’embargo sur ce pays en 1995. Pour le Vietnam, c’est l’occasion rêvée de se doter d’une image « hi-tech » et de concurrencer enfin les dragons et autres tigres industriels de l’Asie du Sud-Est.