Il y a 1,3 millions d’années, un météorite heurtait de plein fouet la Terre, à l'endroit qui allait devenir un jour le Québec, avec 8 500 fois plus de force que le choc de la bombe atomique d’Hiroshima. La trace de ce météorite est aujourd’hui un lac d’une rondeur parfaite avec un diamètre de 2,7 kilomètres et une profondeur de 267 mètres. Dans les années 1980, une première expédition québécoise s’y rendait pour y effectuer des recherches. Avec les technologies d'aujourd'hui, que pourrait nous apprendre cette vieille blessure?
Cette année, plus précisément en mai, les scientifiques de l’Université Laval y retourneront, mais cette fois avec une technologie qui est, bien sûr, beaucoup plus avancée dans l’espoir de forer plus profondément.
« On a maintenant des techniques de carottage plus performantes qui nous permettront, on espère, de prélever des carottes de quelques dizaines de mètres de profondeur et ainsi remonter très loin dans le passé de l'histoire de notre planète », explique Reinhard Pienitz, professeur au Centre d'études nordiques de l'Université Laval.
Une fois prélevées, les carottes peuvent fournir beaucoup d’aspects et de détails sur l’histoire de la planète bleue. En plus d’en dire long sur les ères, elles peuvent également témoigner de la réaction des continents devant ces changements radicaux des climats.
Situé dans le Grand Nord, plus précisément au Nouveau-Québec, ce cratère, de même ce qui l’entoure, est connu pour être un des climats les plus hostiles au monde. L’équipe lavaloise compte y établir son campement pour une dizaine de jours.