Le Lézard

Kazaa et Bit Torrent rentrent dans le rang ?


Un juge australien, Murray Wilcox, avait donné jusqu'au 5 décembre à Kazaa afin que son logiciel ne puisse plus permettre le téléchargement de fichiers musicaux soumis aux droits d’auteur. Or, dans une décision de dernière minute, il a accordé à Kazaa une rallonge de deux mois supplémentaires pour se mettre en conformité avec les lois du gouvernement australien.



Le principe qui devra être utilisé repose sur un filtre contenant 3000 mots, au contenu déterminé par les maisons de disques. Ce seront donc des noms d‘artistes et des titres qui y seront recensés et impossibles à télécharger. Ce catalogue pourra être réactualisé tous les 15 jours afin de suivre l'apparition de nouveautés sur le marché. Le tout fait déjà la joie des maisons de disques qui crient victoire.

De son côté, le grand patron de BitTorrent, Bram Cohen, a passé un accord avec la MPAA (Motion Pictures Association of America), afin de surveiller son logiciel pour qu’aucun contenu protégé ne puisse être laissé en téléchargement. La MPAA s‘engage ainsi à retirer sa plainte envers BitTorrent et à ne plus poursuivre la société. Bram Cohen a d'ailleurs dans ce sens, rédigé un communiqué pour les utilisateurs du Torrent. Il y dit, entre autres, que «&nbps;BitTorrent Inc. déconseille l'utilisation de sa technologie dans le but de diffuser des contenus sans l'autorisation de leurs auteurs et ayant droits. Dans les faits, nous sommes heureux de travailler avec l'industrie cinématographique afin de retirer de BitTorrent.com tous les fichiers qui ne respectent pas la loi.&nbps;»

Pourtant, dans la pratique, ces deux solutions, si elles paraissent être une avancée pour les maisons de disques, ne changeront pas grand-chose sauf pour le néophyte. Kazaa possède des concurrents sérieux où la musique protégée y est tout aussi facilement téléchargeable. Pour le BitTorrent, là encore en retirer le contenu protégé sera difficile concrètement. BitTorrent n’est qu’un logiciel permettant l’échange entre plusieurs ordinateurs. Les serveurs sont décentralisés du logiciel d’échange, comme dans le cas du peer-to-peer (E Mule, Shaeraza…).

De plus avec le Darknet ou Freenet (réseau de P2P invisible et crypté) et les FTP, les majors se retrouveront bientôt face à de véritables fantômes. Les utilisateurs de ces réseaux, ayant toujours eu une grande longueur d’avance sur l’industrie, qui a déjà mis cinq ans avant de se rendre compte des «dangers » que représentaient pour elle le téléchargement, se seront depuis longtemps tournés vers d’autres plates formes.

Publié le 26/11/2005 à 22h33 par Alexis Le Marec



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