La marine américaine poursuivie

La marine américaine (US Navy) est présentement aux prises avec un groupe d'environnementaliste qui affirme qu'une forme de sonar couramment utilisée dans la détection de sous-marins tue, inconsciemment, plusieurs baleines ainsi que des dauphins.



Utilisant un son qui se répercute sur des milliers de kilomètres carrés, le sonar en fréquence moyenne est critiqué par la Natural Resources Defense Council (NRDC) et les principaux opposants ne désirent pas le bannir, mais seulement en restreindre l'usage lors des entraînements militaires. Ils préfèreraient une utilisation des sons produits par les mammifères marins afin de les détecter avant d'utiliser un sonar de fréquence moyenne. Ainsi, selon eux, plusieurs décès de baleines, entre autres, pourraient être évités.

Les environnementalistes désirent également que la marine américaine utilise plutôt des sonars sans danger pour les créatures de la mer. Pour conclure leur point, les environnementalistes suggèrent à la marine d'éviter les espaces de migration et de reproduction des animaux marins tout en activant leurs sonars de manière progressive, ce qui leur laisserait le temps de fuir avant d'être tués par un son trop puissant.

La NRDC blâme la marine américaine pour la mort d'au moins 37 baleines en janvier dernier, morts reliées à l'utilisation trop fréquente de sonars surpuissants, et ce, le long des côtes de la Caroline du Nord. La marine américaine a répliqué qu'elle se situait trop loin, lors de ses exercices, afin de causer le moindre mal à ces colosses aquatiques.

Ce n'est pas la première fois que cette division de l'armée américaine est pointée du doigt ; il y a deux ans, elle a clos un procès en se soumettant à une limite de l'utilisation de sonars expérimentaux à fréquence moyenne en temps de paix.


Même le plus gros mammifère du monde n'est pas à l'abri des sonars.