Après plus de quatre années de démêlés en justice avec le géant Sony, un australien a remporté une bataille de taille qui concerne la modification de Playstation 2.
Eddy Stevens fait partie de l'histoire depuis jeudi dernier. Habitant Sidney, en Australie, il modifie des Playstation 2 depuis plusieurs années, ce qui permet de jouer à des jeux copiés et internationaux avec une simple pose de puce. Bien que les consoles de Sony sont munies de dispositifs pour contrer la lecture de pareils jeux et « régionaliser » les marchés de ses jeux, la puce vient enrayer de manière définitive ces mesures de sécurité.
Les avocats chez Sony affirment en cour que la pratique est illégale. Pourtant, en 2002, la cour fédérale a tranché en faveur de Stevens, stipulant que l'insertion d'une puce dans un Playstation ou un Playstation 2 ne constitue en aucun cas un manquement aux droits d'auteur selon les lois australiennes.
Sony, rageuse, obtint un appel de la décision en cour suprême comme quoi la pratique demeure illégale. La cour a par la suite décidé que la puce en tant que telle n'était pas illégale, mais que le piratage de jeux oui. Ensuite, la cour suprême a pris la peine d'expliquer que les mesures prises par Sony pour contrer la lecture de disques pirates ou importés ne fait pas partie de la définition législative des mesures de protection technologiques.
Aujourd'hui encore, Eddy Stevens offre l'installation de puces dans des consoles de Sony, moyennant des frais d'environ 60 dollars. Il n'est pas le seul d'ailleurs : dans le pays, il y en a des centaines.