On vient de mettre les derniers clous au cercueil de ce qui aurait pu devenir une belle et grande entreprise québécoise prospère dans l'univers d'Internet. Le groupe
Québécor Média vient de mettre la clé dans les sites Internet de sa filiale.
C'est ainsi que disparaîtront
Infinit.com,
Multimédium et
Webfin.com. Il ne restera seulement que
La Toile du Québec qui est d'ailleurs depuis un certain temps déjà dépouillée de son contenu original qui en avait fait sa popularité. De ses 250 employés au plus fort de son ascension, il n'en restait que 130, et on vient maintenant de couper les vivres de 67 autres.
Plusieurs se rappelleront de cette belle époque, en 1996, où a été créée la Toile du Québec qui a connu très rapidement de la popularité grâce au temps consacré bénévolement par ses deux fondateurs, Christian Guy et Yves Williams. L'entreprise a été rachetée quelques années plus tard par le
Groupe Vidéotron Ltée., présent sur le marché de la câblo-distribution et de l'Internet haute-vitesse par câble, pour en faire son portail. Ce n'est que tout récemment que le Groupe Vidéotron Ltée. a été racheté par Québécor Média dans une course aux enchères contre le câblo-distributeur ontarien
Rogers.
Coté à la bourse, Netgraphe avait fait ses débuts à la Bourse de Montréal en septembre 1999 et avait clôturé la journée à 1,75$CA l'action. Tout juste avant la dégringolade des titres technologiques en 2000, il a atteint un sommet de 21$CA. Il ne se transige maintenant qu'à un triste 0,24$CA. Le début de son démentèlement a commencé dès l'achat par Vidéotron et s'est empiré avec le rachat par Québécor. Le concept original ayant été complètement mis à l'abordage, il n'y a pratiquement plus de contenu original. Cette filiale sera plutôt utilisée pour mettre en phare les autres production de son nouveau propriétaire.
Les principales causes de son échec ont été les spéculations boursières trop élevées qui l'ont poussée à se développer trop rapidement sans en avoir la capacité mais surtout par le rachat par Québécor qui est surendetté et qui doit démontrer absolument que son concept de convergence est rentable. Tous les efforts seront maintenant mis sur ses uniques portails
canoe.qc.ca et
canoe.ca.
Vous pouvez également consulter le dossier complet de l'entreprise, écrit par un ancien journaliste de Netgraphe, Sébastien Marsan, sur le site de l'agence Science-Presse. (
http://www.sciencepresse.qc.ca/trucs/netgraphe.html).