Open Office : instrument de paix ?

Open Office est une suite bureautique libre. Au moment de fêter les quatre ans d'existence du projet, certains mettent en avant les performances du logiciels, d'autres évoquent les rencontres humaines créées jusqu'à aujourd'hui.



L'exemple le plus frappant reste celui des équipes israéliennes et arabes qui travaillent sur les versions locales de Open Office. Une des ambitions de ce logiciel est de proposer autant de version linguistique que possible. Or, un problème survient dans bien des cas; certains alphabets ont des particularités qu'il faut conserver sur un support informatique, tel la bi-directionnalité des phrases. C'est le cas de l'hébreu et de l'arabe, et une équipe planchant sur chacune ont été amenées à tavailler ensemble. L'intérêt final des deux équipes est de trouver un système qui permette de passer directement sur le même traitement de texte d'une langue à l'autre parmi celles pratiquées dans la région, soit l'hébreu, l'arabe, le russe et l'anglais, avec autant d'alphabets différents.

Jonathan Ben Avraham, responsable du projet du côté israélien : « Bien que le conflit se déroule sous ma fenêtre, quand il s'agit de business, ou d'ingénierie, on trouve une somme remarquable de coopération. Pour le logiciel Open Office, cette coopération s'effectue parle biais des courriels et des forums de discussion, et n'a presque pas de dissonance politique. » Le discours est identique chez les voisins arabes. Munzir Taha, développeur dans l'équipe arabe de Open Office : « En terme de support bi-directionnel, les arabes et les israéliens font face aux même problèmes. Un problème résolu pour un langage aide automatiquement l'autre langage, ce qui est une bonne chose. »

Le projet Open Office présente trente langages différents. Un des prochains défis est la traduction d'Open Office dans les onze langages officiels d'Afrique du Sud.