À l'époque où les industries du disque et du cinéma essaient tant bien que mal de faire cesser, ou même diminuer le piratage, un jeune homme obtient l'absolution pour avoir copié des centaines de films.
C'est en février 2003 que la gendarmerie à découvert l'affaire, en effectuant une perquisition en relation avec une autre enquête. Ce sont en tout 488 films que le jeune Aveyronnais de 22 ans a copiés, souvent en les téléchargeant sur Internet, mais aussi en faisant des copies de DVD prêtés. D'abord poursuivi pour « contrefaçon de l'oeuvre de l'esprit », il a déclaré lors de son procès du 4 août dernier qu'il faisait un usage strictement personnel de ces films et qu'il n'avait pas l'intention de s'adonner au piratage.
La cause, qui était en délibéré depuis le procès, a connu son verdict final par le tribunal correctionnel de Rodez. Pour sa défense, l'avocat du jeune homme, Me Eric Zapata, a plaidé l'absence d'avertissements et de mise en garde sur les sites Internet visités par son client concernant les risques qu'encourent les pirates.
Me Zapata croit que les parties civiles iront sûrement en appel. Lors de leur première requête, les sociétés à qui appartiennent les droits des oeuvres copiées avaient demandé qu'un simple euro symbolique pour les dommages et intérêts, montant qui s'élèvait alors à quelques milliers de dollars.