Alors que la Radio Frequency Identification (RFID) tend à devenir le standard dans le domaine de la gestion des stocks, les craintes sur les dégraissages des emplois dans ce secteur s’accumulent. Le remplaçant des codes barre serait-il un ogre mangeur d’emplois ?
Les premiers produits opérationnels utilisant la norme RFID arrivent sur le marché en 2005. Le coût est encore prohibitif, mais pourrait permettre aux entreprises de réduire leurs stocks de 10%. C’est la grande distribution américaine qui devrait en premier lieu bénéficier de cette nouvelle technologie. Wal-Mart et Target; autant d’enseignes de grande distribution qui n’hésiteront pas à sauter le pas technologique. Le RFID permet de suivre en temps réel le flux de marchandises, et ce, sans aucune intervention humaine, puisque tout se fait par ondes radio. Or, c’est bien là le souci des employés logisticiens de ces entreprises, qui voient dans cette technologie la fin de leurs emplois.
Selon le cabinet de consultants «The Yankee Group», quatre millions d’emplois seraient concernés aux États-Unis par ce problème. "Il y a près de quatre millions de personnes qui travaillent à scanner les codes barres aujourd'hui et cette fonction risque de disparaître avec l'introduction de la technologie RFID sur le marché", précise Adam Zawel, analyste au Yankee Group.
Le changement sera irréversible; cinq à six milliards de dollars américains seront investis dans le RFID dans les trois prochaines années. Cependant, il faudrait bien une dizaine d’années avant que la transition entre les codes barres et le RFID soit complète, laissant ainsi un délai de compression pour tous ces emplois.