Votre cellulaire vous espionne: le saviez-vous?

Kobe Bryant, un joueur de basketball, est accusé de viol à l'endroit d'une employée de chambres d'hôtel. En Suède, une gardienne d'enfants sous l'influence d'un pasteur aurait assassiné la femme de celui-ci ainsi que son amant. Au Japon, on tente de comprendre pourquoi une enfant de 12 ans aurait été tuée la semaine dernière par un collègue de classe âgé de 11 ans. Tous ces crimes ont comme pièce à conviction l'utilisation de la messagerie texte sur un téléphone cellulaire et pourrait aider à la condamnation ou à l'acquittement des suspects.



L'utilisation des téléphones cellulaires est déjà très répandue à travers le monde, mais la messagerie texte est devenue le gadget accompagnateur le plus utilisé depuis son apparition. Aux États-Unis, son utilisation commence à devenir plus populaire alors que 17% des propriétaires l'utiliseraient contre 71% chez les Européens qui en font une utilisation intensive selon Forrester Research Inc. D'après l'étude, dans 26% des cas ce sont souvent des gens âgés de moins de 35 ans, mais le gadget gagne en intérêt chez les plus âgés d'année en année.

L'intérêt de cet engouement pour les tribunaux est que l'utilisation de la messagerie texte peut amener de nouvelles preuves comme dans le cas du procès de Bryant qui prétend que la présumée victime était consentante. Les envois de textes entre la victime et deux autres connaissances pourraient innocenter le joueur de basketball selon les nouvelles preuves admises au procès.

Tout comme pour le système Windows, l'utilisation faite de votre ordinateur laisse des traces et n'efface nullement les fichiers, même quand ils sont supprimés à même la corbeille. Les messages envoyés entre individus ne sont pas plus supprimés par la compagnie de téléphonie mobile lorsqu'ils sont effacés par l'utilisateur. Ils demeurent ainsi un certain temps sur les serveurs de la compagnie.

Alors que dans certains pays européens la loi oblige les compagnies de téléphone à conserver les textes de messagerie, il n'existe pas de législation aux États-Unis dans ce sens. La plupart des textes de messagerie, selon les compagnies de téléphone, finissent par être supprimés après quelques jours, voire quelques semaines. Or, voilà ce qui est relativement inquiétant; comment les messages de la présumée victime de Bryant ont-ils pu demeurer dans le système plusieurs mois?