Jusqu'ici, seuls les Américains possédaient un système de repérage par satellite (GPS) et revendaient ses services aux autres pays. Maintenant en situation de monopole, l'Europe veut donc ne plus dépendre de ce système américain.
La commission des Transports des Quinzes vient donc d'adopter le projet de lancement d'un satellite de repérage, qui se nommera
Galileo. Il a fallu une longue bataille pour convaincre les réticents mais l'Europe peut maintenant se départir de sa dépendance envers le système américain. De plus, 140 000 emplois devraient être créés dans le secteur des hautes technologies jusqu'à l'achèvement du projet en 2008.
Les 3 derniers pays qui ne voulaient pas de ce projet viennent tout juste de s'y rallier. L'Allemagne avait finalement donné son feu vert, immédiatement suivi de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. La pression des américains était forte pour que ce projet ne soit pas accepté. Son coût est évalué entre 3,2 et 3,6 milliards d'euros (4,4 à 5 milliards$CA).
Ce sont surtout les pays du nord de L'Europe qui hésitaient à cause de l'investissement majeur à y effectuer. Pour régler cette question, les Quinzes ont finalement décidé de trancher entre le financement publique et privé. Les 4 premières années, une société publique sera constituée pour concevoir et expérimenter le système. Par la suite, il sera de la responsabilité du privé de mettre en fonction les 30 satellites et commencer l'exploitation du réseau en 2008.
Des négociations sont présentement en cours avec les États-Unis pour rendre le système Galiléo et GPS compatible. Cela apporterait une plus grande précision des données aux utilisateurs par la combinaison des informations des deux réseaux. Son service sera gratuit, comme l'est le GPS actuellement. La seule différence, c'est que Galiléo offira un service payant qui donnera à l'utilisateur une continuité, une précision et une fiabilité qui sont actuellement réservées en priorité aux militaires avec le système de GPS.