Il y a quelques semaines, nous vous apprenions qu'un couple allemand cherchait à vendre leur petite fille de 8 ans dans un encan virtuel sur Internet. Voilà que tout dernièrement une femme de 33 ans, qui a plaidé coupable de tentative d’escroquerie envers trois couples prêts à acheter son nouveau-né, vient d'obtenir une sentence de deux ans de prison.
Moira Greenslade de Keighley, dans le nord de l'Angleterre, a plaidé coupable à trois chefs d'accusation à la Cour de Leeds Crown, dont celui d'avoir obtenu de l'argent illégalement, en plus d’être accusée de trois autres chefs relatifs à la Loi sur l'adoption.
La jeune femme avait trouvé au moins deux couples à qui elle espérait pouvoir vendre le nouveau-né. Il s'agissait de Mark et Michelle Johnson, un couple écossais, et de Peter et Sharon Robinson-Hudson de Wrexham (Wales Nord). Le premier couple avait consenti à payer 16 000 $, et pour s'assurer l'exclusivité avait fait un paiement initial de 2700 $. Mais ce qu'il ne savait pas c'est que le couple Hudson avait également accepté de prendre l'enfant pour 9000 $ et s'apprêtait à donner un paiement initial de 1800 $.
Peu de temps avant la naissance de la petite fille, la mère a fait volte-face et a pris la décision d'annuler les deux transactions. Ce revirement de situation n'a pas plu aux Robinson-Hudsons qui ont décidé de porter plainte à la police. Après enquête, la police a procédé à l'arrestation de Greenslade peu après son accouchement dans un hôpital de Southampton, au sud de l'Angleterre. Cette dernière, qui n'avait pas eu l'occasion de finaliser toutes transactions avec les deux premiers couples, s'apprêtait à tenter à nouveau l'expérience avec un troisième couple, les Rashley de Southampton, qui attendait impatiemment la fin de l'accouchement pour quitter avec le bébé.
Moira Greenslade, qui devra purger une bonne partie de sa peine, n'aura pas l'occasion de prendre soin de sa fille. Paradoxalement, tout en sentenciant la mère porteuse à 2 ans de prison, le juge Richard Henriques n'a pas eu à se prononcer sur le fait que trois couples avaient tenté d'acheter un enfant, même si la loi le leur interdit. Le juge en a conclu qu'il était malheureux que certains couples fragiles à l'idée de devenir parents soient trompés par des opportunistes et des fraudeurs. Voilà un de ces rares cas où ceux qui créent la demande échappent à la punition.