Depuis Dolly et le clonage, le rôle des mâles dans la reproduction a sérieusement été remis en question. La naissance de la première souris parthénogénétique au Japon semblait indiquer que quelques manipulations en laboratoire suffisaient pour écarter définitivement l’homme du processus de la reproduction. Cependant, les récents travaux de Stephen Krawetz, de la Wayne State University à Detroit aux États-Unis, permettent de réhabiliter l’homme dans son rôle de géniteur.
Stephen Krawetz et ses collègues ont en effet découvert que le sperme, en plus d’apporter des chromosomes à l’ovule, apportait un autre matériel génétique : des molécules d’acide ribonucléique (ARN). En tout, ils ont identifié six ARN messagers différents présents dans le sperme humain et dans l’oeuf fécondé, mais absents de l’ovule non fécondée.
En fait, l'ARN sert de traducteur permettant de transformer le bagage génétique de l'ADN en protéines nécessaires à la constitution d'être vivants. Donc, l'ARN contenu dans le sperme pourrait jouer un rôle important dans le développement de l’oeuf fécondé et de l’embryon et serait aussi impliqué dans la spécialisation des cellules souches.
En plus de rassurer la gente masculine sur leur rôle dans la société, cette découverte apporte de nouvelles pistes pour les recherches sur la stérilité et pourrait permettre d’améliorer les techniques de clonage.