La science évolue et elle apprend de ses erreurs. Une équipe de scientifiques de l'Université du Chili prévient la communauté scientifique que l'utilisation de certains composants chimiques dans le clonage d'embryons pourrait causer une mutation génétique chez les animaux, tout comme chez les humains.
Le scientifique chilien Ruby Valdivia et le professeur japonais Motoe Kato mettent en garde ceux qui seraient tentés de faire l'utilisation du 6-DMAP (6-diméthylaminopurine) dans leur expérience. Lors de la tentative de clonage d'une bactérie, celle-ci a subi une mutation non désirée.
Le 6-DMAP, utilisé afin de stimuler l'ADN dans la cellule clonée, ne devrait pas être utilisé par les scientifiques pour cloner des embryons humains selon Valdivia. Ce dernier émet cette mise en garde pour s'assurer que les scientifiques éviteront cette procédure, car elle pourrait produire des effets secondaires indésirables.
Déjà, ce composant chimique est largement utilisé par les Coréens, qui ont pris une avance non négligeable dans le domaine en clonant plusieurs types de mammifères dont les chats et des animaux de ferme. Le 6-DMAP est particulièrement utilisé par le Docteur Woo Suk Hwang, qui a travaillé avec succès sur le clonage d'embryons humains.
On peut s'attendre à ce que cet avertissement trouve écho chez les opposants à la recherche sur le clonage. D'autre part, les barrières contre le clonage humain tombent peu à peu du côté de la Grande-Bretagne, qui cette semaine vient de démarrer la première banque d'embryons de cellule souche. Seul George W. Bush refuse de reconnaitre à la science du clonage le droit au progrès, en refusant d'ouvrir la porte plus grande à la recherche sur les cellules souches.