Elle a fait son apparition il n'y a pas tellement longtemps et ses concepteurs innondent de messages publicitaires la télé pour en motiver l'achat: la caméra digitale intégrée au cellulaire, qui fait de plus en plus d'adeptes, mais qui a également envoyé un jeune homme en prison et une jeune femme en thérapie.
Matthew Kalijarvi a reçu sa sentence jeudi dernier, une sentence de 6 mois de prison pour avoir pris en photo sans son consentement sa petite amie de 17 ans. Le crime ne s'arrête pas là. Kalijarvi a également été inculpé pour production de pornographie juvénile, puisque celle-ci était âgée de moins de 18 ans. Toutefois, la plus grande faute commise par cet homme habile en informatique est d'avoir publié, de surcroît, les photos prises, sur son site Internet.
Cette technologie nouvelle qui, de mois en mois, ne cesse de s'améliorer, commence à poser plusieurs problèmes d'ordre légal et éthique. Si n'importe qui possédant une caméra a le droit de prendre des photos sur la rue, il doit en être tout autrement pour ce qui concerne les endroits publics où les individus tentent de conserver un peu de pudeur comme: les toilettes publiques, les bains publics, les saunas, les douches, etc.. C'est pourquoi plusieurs spécialistes de la question, entre autres les juristes, croient que la miniaturisation de cette technologie et son usage à des fins criminelles peut poser problème, puisque certains individus ne semblent pas comprendre l'importance du droit à la vie privée et que la diffusion de photos du domaine privé sur le Web n'est pas d'intérêt public ni un droit constitutionnel, mais plutôt un crime passible d'emprisonnement.
Dans le cas de Matthew Kalijarvi, l'accusation portant sur la production de pornographie juvénile pèse moins lourd que celle concernant la diffusion d'images du domaine privé. La victime ayant subi un traumatisme lié au fait d'être vue nue, sans son consentement, sur le Web a motivé la sentence de 6 mois imposée par le Juge.