Dès le 19e siècle, lorsque les scientifiques ont tenté de classifier les êtres vivants, la taille du cerveau est rapidement devenue un critère d’évaluation de l’intelligence. Cette idée a d’ailleurs été reprise pour étayer des thèses racistes ou discriminatoires. Mais lorsqu’il est apparu que certains de nos ancêtres ainsi que d’autres mammifères comme les baleines ou les éléphants avaient des cerveaux plus gros, il a fallu réviser cette théorie.
Qui plus est, même en utilisant la méthode du coefficient d’encéphalisation (la mesure de la taille du cerveau par rapport à la taille du corps), l’Homme se retrouvait derrière les capucins d’Amérique du Nord et certaines chauves-souris.
Depuis, c’est la taille du cortex frontal, impliqué dans le raisonnement et la pensée abstraite, qui semblait expliquer l’intelligence supérieure de l’Homme. Or, une équipe de l’Institut de technologie de Californie a observé, après avoir mesuré les cerveaux de 55 espèces de mammifères, que le lémurien avait un plus gros cortex frontal que nous, en proportion de la taille de son cerveau.
Les chercheurs en ont donc conclu que la taille du cortex frontal n’était pas une indication d’intelligence. À moins que les lémuriens ne soient réellement plus intelligents...