Recyclez votre ex-ordinateur !

L’explosion de l’informatique, c’est aussi celle des déchets informatiques. Plomb, mercure, cadmium; voilà autant de produits toxiques qu’il faut traiter pour éviter de faire de notre planète une dangereuse poubelle.



Une étude récente des Nations Unies révèle que les produits informatiques sont excessivement gourmands en énergie dans le processus de fabrication : alors qu’une voiture ne nécessite « que » deux fois son poids pour être fabriquée, l’ordinateur a besoin de dix fois le sien. Ce sont les microprocesseurs qui pèsent le plus dans la balance écologique : ils sont petits, mais demandent une dose de produits chimiques et d’eau conséquente.

L’Europe, le Japon, Taiwan, se mobilisent pour imposer juridiquement des mesures écologiques dans le processus de fabrication du matériel informatique. Les auteurs de l’étude notent qu’aux Etats-Unis, rien n’est fait dans ce sens. Par contre, à certains endroits comme au Québec, on a mis sur pied des réseaux de redistributions des ordinateurs encore potables dans les écoles ou vers des organismes de charité.

Pour ce qui est de l’élimination des produits périmés, à savoir écrans, cartes, tours, claviers, le problème se pose également. Le coût est relativement élevé. Mais c’est le seul moyen de garantir une pollution minimale, et ça, ça n’a pas de prix. Le marché est occupé par des déchetteries qui ouvrent une branche dans le secteur du recyclage informatique. On trouve également de nombreuses marques de produits informatiques qui proposent leurs propres structures de recyclage.

Enfin, il faut noter que certains sites Web proposent de récupérer votre matériel, pour l’envoyer dans les pays du tiers monde. Initiative louable certes, mais peu efficace du point de vue écologique, quant on connaît l’incapacité de ces pays à recycler les déchets. N’envoyez alors que ce que vous jugez périmé, mais qui fonctionne encore…